Méditation pour le 2ème Dimanche de Pâques

Le Père jésuite Rigobert Kyungu nous introduit à la méditation avec les lectures du 2ème dimanche de Pâques (Dimanche de la Divine Miséricorde)

Frères et sœurs, nous célébrons le deuxième dimanche de Pâques, dédié depuis quelques années à la Divine Miséricorde. En cette année, la dimension de la Divine Miséricorde sera davantage soulignée car nous sommes en plein dans l’année du jubilé consacré à la Miséricorde. C’est dans ce contexte que nous aborderons les lectures de ce dimanche.

Dans la première lecture tirée des Actes des Apôtres, il nous est rapporté que les croyants de la première communauté chrétienne avaient un seul cœur, accomplissaient des signes prodigieux et faisaient l’objet d’éloge des autres peuples. Ces croyants recevaient volontiers les malades qu’on leur apportait et prenaient bon soin d’eux. Convaincus de la présence invisible de Jésus Ressuscité au milieu d’eux, ils ont témoigné de la miséricorde par leur bienveillance les uns envers les autres, et par leur compassion envers les malades. Et pour parvenir à former un seul cœur, ils devaient dépasser leurs diversités et conflits internes au profit de l’amour fraternel. Nous pouvons les prendre pour des modèles de la miséricorde aujourd’hui. Ils nous apprennent que le Christ Ressuscité nous invite à regarder les malades de nos communautés avec compassion, et à tout mettre en œuvre pour obtenir leur guérison intégrale. Le Christ Ressuscité nous invite aussi à dépasser nos dissensions afin de former un seul cœur.

Dans la deuxième lecture, l’auteur de l’Apocalypse qui se dit compagnon dans la persécution, n’a pas peur de rendre témoignage de sa foi en Jésus Ressuscité et de proclamer qu’il a vaincu la mort et qu’il est vivant pour toujours. Aujourd’hui plus que jamais, beaucoup de chrétiens subissent des persécutions de par le monde à cause de leur foi en Jésus Ressuscité, toujours vivant. Proches ou loin de nous physiquement, nous formons un seul cœur avec eux, par la foi en Jésus Ressuscité. Leurs souffrances et leurs épreuves sont aussi les nôtres. Ils représentent le Christ crucifié et ressuscité. En effet, Jésus Ressuscité ne cesse de montrer les marques de ses plaies pour se faire reconnaître. Nous ne pouvons pas fermer nos yeux et nos cœurs face aux blessures de nos frères et sœurs persécutés. Pensons spécialement à eux en ce dimanche de la miséricorde, afin qu’ils éprouvent la force et la présence du Christ Ressuscité, par-delà leurs épreuves, et que leur foi ne puisse défaillir.

Enfin, dans l’évangile Jésus Ressuscité offre le don de la paix à ses disciples enfermés dans la maison par peur de juifs. Il leur donne aussi le pouvoir de pardonner les péchés. Durant tout son ministère il n’a cessé de tendre la main aux pécheurs et de leur révéler la miséricorde du Père, car il savait que le péché rendait captif. Après sa résurrection, il a confirmé l’importance de la miséricorde en accordant le pouvoir de pardonner à ses disciples. L’Eglise continue à nous transmettre cette même miséricorde pour nous libérer de nos liens du péché, et nous faire don de la vraie paix, celle qui ne peut venir que de Dieu. N’ayons donc pas peur de nous approcher de l’Eglise pour solliciter le pardon de nos péchés et ainsi bénéficier de la paix du Christ Ressuscité.                                                                              

Frères et sœurs, au cœur de l’année de la miséricorde, nous sommes invités à ne pas nous enfermer dans nos maisons, et dans nos cœurs, portes verrouillées. Quittons nos peurs et ouvrons largement nos portes pour offrir et recevoir la miséricorde de Dieu dans l’Eglise et dans nos rapports les uns envers les autres. Amen.