2016-03-26 18:00:00

Méditation pour le dimanche de Pâques !


Le Père jésuite Adrien Lentiampa nous introduit à la méditation avec les lectures du dimanche de Pâques 

(RV) Chers Frères et Sœurs,

Le Christ, notre Pâques, a été immolé. Il a vaincu la mort ; il est ressuscité. Alléluia ! Avec lui, nous qui étions assujettis au péché et à la mort, sommes dorénavant victorieux de la mort. Nous vivons de la vie même du Christ !

La fête de Pâques, fête de la victoire du Christ sur le péché et sur la mort, nous ouvre ainsi à l’espérance d’une vie nouvelle dans le Christ !

Pour nous le faire comprendre, l’Evangile de ce dimanche nous propose de contempler trois figures, celle de Marie Madeleine, celle de Simon-Pierre et celle de l’autre disciple, le bien-aimé de Jésus.

D’abord la figure de Marie Madeleine. Elle se rend au tombeau de grand matin. Que va-t-elle y faire ? Elle pense certainement y trouver un mort, un cadavre, pour accomplir quelques rituels funéraires. C’est pourquoi le tombeau vide la trouble : « on a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé ». Dans cette phrase, on sent un désespoir, une désillusion : « on l’a enlevé de son tombeau », « on l’a déposé ailleurs ». Le Seigneur ne semble plus actif. Il subit. Il ne semble plus le maitre de la vie et de l’histoire.

Et puis Simon-Pierre ! Il se met à courir à la description de la situation par Marie. Mais il ne court pas assez vite, certainement alourdi par le découragement et le doute que provoque en lui la mort de son maître.

Pour avancer dans sa course vers le tombeau vide, Simon-Pierre est amené à suivre l’autre disciple, celui qui s’attache au seul amour du Seigneur, au-delà de ses propres infidélités et trahisons.

Arrivé au tombeau vide, Simon-Pierre, comme l’autre disciple, voit exactement la même chose : les linges posés à plats, ainsi que le suaire roulé à part à sa place. Mais Simon-Pierre sort du tombeau silencieux et comme abasourdi. Il en reste là. Par contre, l’autre disciple, celui que Jésus aimait, y voit le signe de la résurrection de son Seigneur : « il vit et il crut ! »

La description de ces signes (les linges, posés à plat, et le suaire, roulé à part à sa place – comme s’ils n’ont pas été touché), cette description montre bien que le Seigneur n’a pas été enlevé, mais qu’il s’est tiré lui-même de la mort, qu’il est ressuscité. En effet, peut-on enlever un cadavre sans toucher les linges et le suaire qui le couvraient ?

Nous aussi qui sommes les disciples que Jésus aime, nous que le Seigneur a tant aimés au point de donner sa propre vie, nous sommes invités à savoir reconnaitre les signes de la présence du Vivant au milieu de notre monde tant marqué par la mort. Au seuil de nos tombeaux vides, Dieu nous convoque à l’acte de foi. Si le Ressuscité n’est pas au tombeau, c’est donc qu’il est ailleurs et qu’il nous faut le chercher.

Nous sommes invités à faire l’expérience de ce Christ Ressuscité, pour pouvoir l’annoncer au monde d’aujourd’hui. C’est cette expérience personnelle du Christ Ressuscité qui, par la suite, rendra Simon-Pierre capable de témoigner de son Seigneur avec une si grande assurance, ainsi que nous le lisons dans la première lecture de ce dimanche.

L’expérience du Christ Ressuscité nous libère de toute peur et de toute mesquinerie pour témoigner de son seul Amour. Car, dorénavant, nous savons que notre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Ainsi, nous pouvons vivre allègrement notre vie présente, avec assurance, ayant le regard fixé sur les réalités d’en haut.

Que le Christ Ressuscité soit donc notre Force et notre Joie !

Amen. (KS)








All the contents on this site are copyrighted ©.