2016-03-17 17:26:00

Scandale Petrobras, une justice partiale ?


(RV) Entretien - L’ancien président brésilien Lula da Silva entre au gouvernement dirigé par Dilma Rousseff. La décision a été prise, mercredi 16 mars 2016, en plein scandale Petrobras. Lula est notamment soupçonné de corruption dans cette affaire tentaculaire qui touche au financement de la vie politique. Plusieurs autres entreprises sont également impliquées parmi lesquelles Odebrecht.

L’ancien patron de ce géant brésilien du BTP, Marcela Odebrecht, a été reconnu coupable, le 9 mars dernier, de blanchiment d’argent, d’association criminelle et de corruption active et condamné à 19 ans de prison. Selon la cour, il a versé plus de 63 millions de dollars de pots-de-vin à d’anciens directeurs de Petrobras. Dans ce contexte, le juge en charge de l’enquête s’interroge notamment sur la nature de deux appartements que Lula aurait utilisé ou habité et qui auraient pu être payés ou être mis à disposition par Odebrecht.

Si son entrée au gouvernement permet à Lula d’échapper à toute poursuite judiciaire, les ministres ne pouvant répondre que devant le Tribunal suprême fédéral, les suspicions demeurent, bien relayées par une grande partie de la presse. Depuis le début de l’enquête, seul le Parti des Travailleurs, actuellement au pouvoir est visé alors que d’autres formations politiques seraient impliquées. Ce qui donne l’impression que la justice brésilienne est partiale dans cette affaire. Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’IRIS, revient avec Xavier Sartre sur cet aspect et ses implications politiques.








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