2016-03-15 15:18:00

Poursuite du procès de l'affaire "Vatileaks 2"


(RV) La cinquième audience du procès pénal en cours pour la divulgation des informations et documents réservés (affaire surnommée "Vatileaks 2") a eu lieu lundi 14 mars 2016 devant le Tribunal de l'État de la Cité du Vatican. Le journaliste Gianluigi Nuzzi était absent, au contraire des autres accusés Mgr Angel Lucio Vallejo Balda, la consultante en communication Francesca Immacolata Chaouqui, Nicola Maio et l’autre journaliste Emiliano Fittipaldi.

Les trois heures et demi d’audience ont été presqu’intégralement consacrées à l’interrogatoire de Mgr Vallejo Balda, l’ancien secrétaire de la Commission pontificale d’étude sur les structures financières du Saint-Siège (Cosea). Il a admis avoir transmis des documents aux journalistes, mais «pas les plus importants», se défend-il. Il a également précisé avoir parfois répondu à des sollicitations et d’autres fois agi spontanément.

Pressions de Francesca Chaouqui

Pour sa défense, Mgr Vallejo Balda a plusieurs fois répété s’être senti sous pression, utilisé et contrôlé par Francesca Chaouqui. Le prélat a soutenu qu’il avait été jusqu’à craindre pour son «intégrité» après s’être «rendu compte du monde qui gravitait autour» de la consultante en communication et des «intérêts personnels» qu’elle poursuivait. «Je n’avais ni la certitude juridique, ni les preuves mais la certitude morale que Francesca avait d’autres intérêts, pas complétement légitimes», a-t-il souligné devant les magistrats. Elle se serait notamment fait passer auprès de lui pour la «numéro deux des services secrets» ou encore lui aurait conseillé de recourir à la mafia, «unique aide possible» selon elle.

Il a également déclaré que c’était le mari de Francesca Chaouqui, Corrado Lanino, qui avait réalisé le système informatique des Commissions. Avant-même d’avoir fourni des mots de passe à Gianluigi Nuzzi, Mgr Angel Lucio Vallejo Balda «avait la certitude» que son adresse mail avait été piratée, au point d’en informer la gendarmerie.

Commission de l’ombre

De son côté, le Promoteur de Justice a cité des témoins parlant d’une «sorte de commission de l’ombre» formée de Mgr Vallejo Balda, de son assistant Nicola Maio et de Francesca Chaouqui. À la lecture de messages de l’application de messagerie instantanée Whatsapp, le ministère public a également évoqué un dialogue actif entre Mgr Vallejo Balda et les deux journalistes Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi.

(CV-SBL)








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