(RV) Au Niger, depuis sa cellule de prison, l’opposant Hama Amadou a fait savoir
dans la nuit de jeudi 10 à vendredi 11 mars 2016 qu’il est «bien partant»
pour le second tour de la présidentielle prévue le 20 mars. La coalition le soutenant
avait pourtant décidé, mardi 8 mars, de suspendre sa participation au processus électoral. Les
explications de Marie Duhamel
Les candidats avaient jusqu'à 23h30 jeudi 10 mars 2016 pour annoncer leur éventuel
désistement au second tour de la présidentielle. Il y a deux jours, l'opposition a
annoncé qu'elle suspendait sa participation au processus électoral. On en avait déduit
qu’Hama Amadou jetait l’éponge face au président sortant Mahamadou Issoufou. Ce n’est
donc pas le cas.
Hama Hamadou est «bien partant» pour le second tour, a confirmé cette nuit
l’avocat de l’opposant écroué depuis novembre dans une affaire controversée de trafic
d’enfant. Maître Mossi Boubacar s’interroge cependant sur la crédibilité du scrutin
: «Du fond de sa cellule, quelle campagne Hama peut-il battre ?»
Il parait improbable que le candidat de l’opposition récupère les 30 points qui le séparent du
président sortant Mahamadou Issoufou, en constant meeting à travers le pays. Pourquoi
donc rester ? Les scénarios divergent : pour décrédibiliser une victoire soviétique
d’Issoufou, pour avoir peut-être plus de chance d’être libéré comme candidat officiel
de l’opposition, ou parce qu’il n’a pas vraiment le choix. Jeudi, la commission électorale,
la Céni, a affirmé sa détermination à organiser un second tour, avec ou sans l’opposition. «Nous
œuvrons pour éviter un vide institutionnel aux conséquences imprévisibles», a
expliqué le président de la Céni, Boubé Ibrahim.
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