(RV) Le bras de fer se durcit au Venezuela entre le Parlement et le président Nicolas Maduro. l'Assemblée
nationale, dominée par l’opposition, a demandé la médiation hier de l’Organisation
des États Americains, pour tenter de résoudre la crise qui paralyse les institutions
du pays.
Les précisions de Sarah Bakaloglou.
C’est pour atteintes graves à l’ordre démocratique que le Parlement a fait appel à
L’OEA, l'organisation des États Américains. Et la charte prévoit dans ce cas la convocation
du Conseil Permanent qui regroupe tous les pays du continent. Pourquoi cette demande
de médiation ? Il faut revenir à la décision, mardi 1 mars, du Tribunal suprême de
justice. C’est la plus haute instance judiciaire, très proche du président Nicolas Maduro. Elle
a décidé de limiter très fortement les pouvoirs du Parlement, qui lui est dominé par
l’opposition.
Avec cette décision, il n'est plus possible pour les parlementaires de contrôler l’exécutif,
ou d’avoir un droit de regard sur le pouvoir électoral et judiciaire… Ce qui arrange
bien le Tribunal suprême de justice, car plusieurs juges proches de Maduro avaient
été nommés en urgence, quelques jours avant de rendre les clés du Parlement à l’opposition.
Cette décision est intervenue alors que la coalition qui s’oppose au président devait
annoncer son plan pour le faire partir. Elle a du coup reporté son annonce. Parmi
les scénarios, une modification de la constitution sauf qu’elle doit être approuvée
par le tribunal. Autre possibilité, l’organisation d’un référendum révocatoire, procédure
qui doit être validée elle par le Conseil national électoral, proche aussi de Nicolas Maduro.
(SB)
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