2016-03-02 11:25:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 6 mars 2016


(RV) Voici le commentaire de l'Évangile de ce dimanche 6 mars 2016, quatrième dimanche du Carême. Le père Pascal Montavit s'appuit sur l'Évangile selon saint Luc (15, 1-3. 11-32) : «Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie».

En ce quatrième dimanche de Carême, nous méditons l’évangile du fils prodigue. Ce récit dévoile la Miséricorde infinie de Dieu, ainsi que le chemin que le pécheur doit parcourir afin de rejoindre la maison du Père.

Il est dit que le plus jeune des fils demande à son père sa part d’héritage avant même son décès. Il veut profiter de cet argent pour mener une vie dissolue. Et le père accepte ! Comment est-ce possible ? Nous sommes là loin du déroulement classique, en ce qui concerne la succession dans une famille !

Mais ce récit nous parle de notre propre relation à Dieu. Notre Père du ciel nous a déjà tout donné et nous sommes libres de quitter sa maison, c’est à dire de nous éloigner de Lui afin de mener une vie dissolue ou tout simplement de mener une vie d’orphelin spirituel, une vie sans Dieu. Nous sommes donc dans la situation de celui qui jouit déjà de son héritage : nous sommes vivants, nous avons des capacités et des opportunités qui se présentent à nous. Peut-être, nous sommes-nous réalisés dans ce monde ou en voie de le faire. Mais allons-nous reconnaître que tout cela vient de Dieu ? Bien sûr, si nous avons réussi quelque chose, cela ne s’est pas fait sans effort. Mais qui nous a donné l’intelligence, la force, le courage ?

Le fils prodigue, après avoir dépensé tous les biens de son père, s’interroge. La parabole dit : «Entrant alors en lui-même, il se dit : "Tant d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim"» (Lc 15,17). Le fils prodigue entre en lui-même. C’est à ce moment-là que l’histoire bascule. Savoir s’arrêter pour faire le point, regarder sa vie avec honnêteté, voir ce qui n’est pas bon, ce qui ne nous satisfait pas et nous demander ce que nous sommes appelés à faire n’est pas chose facile. Notons bien que l’homme est le seul être créé par Dieu capable de faire ce cheminement. Et c’est en particulier ce que nous sommes invités à faire durant le Carême : nous mettre devant Dieu, en prière, et entrer en nous-mêmes afin d’entendre la voix miséricordieuse du Père qui nous appelle. Ne négligeons pas cette invitation insistante à la prière qui correspond au temps liturgique dans lequel nous sommes.

Enfin, lorsque le fils prodigue décide de retourner vers son père, il est dit : «Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers» (Lc 15,20). Le comportement du père est vraiment surprenant. Non seulement il laisse partir son plus jeune fils avec sa part d’héritage, mais il guette encore son retour, l’aperçoit de loin et se jette à son cou. En cette année consacrée à la Miséricorde, nous avons dans ce passage, le témoignage suprême de l’Amour de Dieu pour les hommes. Combien il peut être difficile pour l’homme d’imaginer son Père du ciel courir vers lui et se jeter à son cou ! Et pourtant, c’est bien ce que nous enseigne l’évangile de ce jour. L’Amour miséricordieux de Jésus dépasse notre entendement.

En ce jour, nous sommes appelés à privilégier la prière au milieu de toutes nos activités. Nous entrerons alors en nous-mêmes, tout comme le fils prodigue et nous reconnaîtrons que nous avons besoin de Dieu. Sans Lui, notre vie perd son sens.

(CV-PM)

 








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