2016-02-27 13:04:00

Devant le patronat italien, le Pape invite à ce que personne ne soit exclu


(RV) Le Pape François a reçu samedi 27 février près de 7000 chefs d’entreprises italiens, membres de la Confidustria, dans la salle Paul VI du Vatican. Ils étaient réunis pendant deux jours pour un colloque autour du thème « faire ensemble », sur les rapports entre l’éthique et le travail. Une rencontre qui s’inscrit dans l’année jubilaire consacrée à la miséricorde. Devant le patronat italien, le Souverain Pontife a rappelé que le monde du travail devait reposer sur la justice afin que nul ne soit exclu. 

Le compte-rendu d'Olivier Bonnel

Dans le monde complexe de l’entreprise, “faire ensemble” veut dire investir dans des projets qui n’oublient ni ne négligent aucun sujets, à commencer par la famille, foyer d’humanité. « Avec les familles, a souligné François, on ne peut oublier les catégories les plus faibles et marginalisées comme les personnes âgées, elles qui pourraient encore être des ressources et des énergies , mais qui hélas sont trop souvent mises à l'écart, vues comme inutiles et improductives ». Le Pape a aussi déploré que de nombreux jeunes soient prisonniers de la précarité, et ne peuvent avoir un salaire digne. Il a rappelé aux patrons italiens qu’une entreprise se doit de mettre au centre la personne.

Refuser que la dignité humaine soit piétinée

Cela nécessite des choix importants et courageux pour les entreprise a poursuivi François : des choix qui permettent de tirer les familles de l’angoisse de ne pas assurer un avenir à leurs enfants. « Faire ensemble » ne doit pas rester qu’un slogan a dit le Pape, mais bien un programme pour le présent et l’avenir. Le Pape a enfin souhaité que la voie maitresse des chefs d’entreprise soit celle la justice, celle qui refuse « les favoritismes, les comportements malhonnêtes et les faux compromis. » et que soit catégoriquement refusé que la dignité humaine soit piétinée au nom du productivisme, de l’individualisme ou de la soif de l’argent.

Cela est possible, a t-il précisé que si la simple proclamation de la liberté économique ne prévale sur la liberté concrète de l'homme et de ses droits. En citant son encyclique Laudato Si, François a également fait le vœu que le service du bien commun soit la boussole de l’action entrepreneuriale, afin que croisse « une économie de tous pour tous ». 

« Le marché n'est pas un absolu » a rappelé avec force le Saint-Père, qui a conclu en précisant qu' « il n'y a pas de liberté sans justice, et il n'y a pas de justice sans respect de la dignité de chacun ». (OB) 








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