2016-02-24 11:36:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 28 février 2016


(RV) Voici le commentaire de l'Évangile de ce troisième dimanche du Carême. Le père Pascal Montavit s'appuit sur le texte de l'Évangile de Luc, chapitre 13, versets 1 à 9 : «Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même».

L’Évangile de ce troisième dimanche de Carême propose un enseignement de Jésus sur le mal et sur l’importance de la conversion.

Jésus choisit deux événements récents qui ont marqué l’esprit de son auditoire : les Galiléens, que Pilate a fait massacrer pendant qu’ils offraient un sacrifice, et les dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé. Le premier fait est celui d’un homme, Pilate, et le second est une catastrophe empreinte de fatalité, la chute d’un bâtiment. Nous avons là une description assez complète du mal qui touche notre monde : le mal moral issu de l’agir de l’homme et le mal physique qui vient d’un désordre dans la création. Ce mal physique englobe les catastrophes naturelles comme les séismes ou les tsunamis.

Face à ce mal, certains perdent la foi en raisonnant ainsi : s’il y a un Dieu, il est responsable de toutes ces abominations. Autant dire alors qu’Il n’existe pas. Certains font le même raisonnement face à la mort. Le décès d’un être cher, même au terme d’une vie longue et accomplie, entraîne parfois une révolte contre Dieu.

Mais Dieu est-il responsable du mal ? Certes non. Dieu a créé l’homme libre, et c’est l’homme lui-même qui choisit de ne pas faire le bien, introduisant ainsi le mal dans le monde. Cette réalité du mal que nous faisons nous-mêmes, toute personne honnête et sincère avec elle-même peut en faire l’expérience. Saint Paul le dit dans son Epître aux Romains : «Je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas» (Rm 7,19). Or, les souffrances, les épreuves devraient être un moyen pour nous faire revenir vers Dieu, et non pas pour l’accuser d’en être l’auteur.

Après avoir évoqué ces deux exemples, Jésus continue en disant : «Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière» (Lc 13,5). Cette parole de Jésus correspond bien au temps liturgique dans lequel nous sommes : le Carême. Ce temps est marqué par la Miséricorde de Dieu et la conversion de l’homme. Les paroles de Jésus sont fortes et veulent marquer les esprits. Le péché conduit à la mort. Se reconnaître pécheur et demander le Pardon de Dieu ouvre à la Vie éternelle. Hélas, ce discours ne reçoit pas un accueil très favorable dans notre société qui préfère effacer la dimension morale au profit d’un relativisme sans limite. Et pourtant, tout n’est pas bon pour l’homme !

Il est donc important de demander au Seigneur le renouvellement de notre intelligence afin que nous comprenions que la conversion est synonyme de joie et de paix. Jésus dit : «Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentir» (Lc 15,7).

En ce jour, nous pouvons demander à Dieu de répandre sa lumière dans nos vies, afin que nous puissions reconnaître le besoin que nous avons de conversion. La première étape consiste à nous reconnaître pécheurs, sans chercher à enjoliver nos actes ou à les justifier. Ensuite, il s’agit de remettre tout cela à Dieu dans la confiance et l’assurance qu’Il nous donne sa Grâce pour continuer à avancer afin d’être des disciples de Jésus toujours plus authentiques. 

(CV-PM)








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