2016-02-05 13:31:00

Pape François : il ne faut pas chercher sa propre gloire, mais celle de Dieu


(RV) Dieu vainc avec l'humilité : le Pape s'est appuyé sur l'exemple du martyre de Jean-Baptiste pour lancer une nouvelle invitation à l'humilité, ce vendredi 5 février 2016 lors de la messe célébrée à la maison Sainte-Marthe.

Le «plus grand» des hommes, le «juste et le saint», qui avait préparé les gens à l’arrivée du Messie, finit décapité dans l’obscurité d’une cellule, condamné par la haine vindicative d’une reine, et victime de la méchanceté d’un roi. 

Et pourtant «Dieu vainc», a commenté le Pape François, en relisant lors de l’homélie l’Évangile qui raconte la fin de Jean-Baptiste.

«"L’homme plus grand né d’une femme". C’est la formule utilisée pour la canonisation de Jean-Baptiste, a rappelé le Pape François. Mais cette formule, ce n’est pas le Pape qui l’a dite, c’est Jésus. Cet homme est l’homme le plus grand né d’une femme. Le Saint le plus grand : ainsi Jésus l’a canonisé. Et il finit en prison, égorgé, et l’ultime phrase semble aussi de résignation : "Les disciples de Jean, sachant le fait, vinrent, prirent le cadavre et le posèrent dans un sépulcre. Ainsi finit l’homme le plus grand né d’une femme". Un grand prophète. Le dernier des prophètes. L’unique auquel a été concédé de voir l’espérance d’Israël.»

Le tourment du plus grand

François a rappelé la souffrance intime, l'humiliation vécue par Jean-Baptiste : «Il a souffert en prison, aussi, disons le mot, la torture intérieure du doute. "Mais peut-être, je ne me suis pas trompé ? Ce Messie n’est pas comme j’avais imaginé qu’il serait…" Et il a envoyé ses disciples demander à Jésus : "Mais dis, dis la vérité : c’est toi qui devais venir ?" Parce que ce doute le faisait souffrir. "Je me suis trompé en annonçant quelqu’un qui n’est pas ? J’ai piégé le peuple ?" La souffrance, la solitude intérieure de cet homme…»

Humble jusqu’à la fin

«Diminuer, diminuer, diminuer», ainsi a été la vie de Jean, a répété François. «Un grand qui n’a pas cherché sa propre gloire, mais celle de Dieu», et qui «finit d’une manière si prosaïque, dans l’anonymat». Mais avec cette attitude, a conclu le Pape, «il a préparé la voie à Jésus», qui d’une façon similaire «est mort dans l’angoisse, seul, sans les disciples».

«Cela nous fera du bien de lire aujourd’hui ce passage de l’Évangile, l’Évangile de Marc, chapitre 6, a redit François. Lire ce passage, voir comment Dieu gagne : le style de Dieu n’est pas le style de l’homme. Demander au Seigneur la grâce de l’humilité qu’avait Jean, et ne pas s’adosser sur nos mérites ou sur les gloires des autres. Et surtout, la grâce que dans notre vie, il y ait toujours la place pour que Jésus grandisse et que nous nous abaissions toujours plus, jusqu’à la fin».

(CV)

 

 








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