2016-01-28 16:43:00

Commentaire de l'Évangile du 31 janvier 2016


(RV) Voici la méditation proposée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 31 janvier 2016, quatrième dimanche du Temps ordinaire. L'Évangile est tiré de Luc 4, 21-30 : Jésus, comme Élie et Élisée, n’est pas envoyé aux seuls Juifs.

Nous méditons, en ce dimanche, sur la prédication de Jésus dans la synagogue de Nazareth. Jésus révèle que la prophétie d’Isaïe, annonçant la venue du Messie d’Israël, s’accomplit aujourd’hui, en sa personne. La réaction de la foule est intéressante. Dans un premier temps, elle est enthousiaste : «Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche» (Lc 4,22). Puis viennent deux réactions qui manifestent le doute. Ces réactions, nous les retrouvons parfois chez nos proches, et il est important de pouvoir y répondre.

Tout d’abord, la foule dit : «N’est-ce pas là le fils de Joseph ?» (Lc 4,22). Les habitants de Capharnaüm connaissent Jésus. Ils l’ont vu grandir. Ils connaissent Marie, sa mère, et Joseph, son père. Ils s’étonnent des paroles de Jésus car, pour eux, il est un enfant du pays, comme beaucoup d’autres. Cette difficulté, nous pouvons, nous aussi, l’éprouver durant l’Eucharistie. Tous les hommes qui participent à l’Eucharistie voient le pain qui est déposé sur l’autel. Mais tous n’y reconnaissent pas la présence réelle de Jésus. De même, l’homme Jésus, tout le monde pouvait le voir. Mais tous, cependant, ne reconnaissaient pas en Lui le Fils de Dieu. C’est l’œuvre de l’Esprit Saint, au fond du cœur de chacun, qui fait dépasser les apparences afin que nous reconnaissions la transcendance, derrière la réalité des choses. Sans l’Esprit Saint, nous ne sommes pas capables de connaître avec le cœur. Nous nous arrêtons là où notre rationalité nous intime de le faire et nous passons à côté d’une connaissance plus profonde, celle du cœur.

Face à la réaction de méfiance de la foule, Jésus dit : «Sûrement, vous allez me citez le dicton : ‘Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !» (Lc 4,23). La foule met Jésus à l’épreuve. Cette tentation parcourt l’histoire d’Israël. Elle fait même partie de celle vécues par Notre Seigneur. En effet, le démon invite Jésus à se jeter du pinacle du Temple et Jésus répond : «Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu» (Lc 4,12). Tenter Dieu, c’est lui imposer d’agir selon notre volonté, c’est conditionner notre relation à Dieu à l’obtention des demandes que nous pourrions lui faire ! Bien sûr, il est important d’intercéder et d’oser demander à Dieu de faire des miracles, mais cela ne doit pas être mis dans la balance de notre relation à Dieu. Nous entendons parfois certains personnes dire, avec souffrance : «J’ai prié pour telle intention. Dieu ne m’a pas exaucé, et maintenant, je ne prie plus». Mais si nous sommes libres, Dieu l’est aussi ! Peut être que son plan d’Amour pour nous ne passe pas par l’intention pour laquelle nous intercédions avec insistance. Cela aussi, il est important de savoir l’accepter car Dieu sait ce qui est bon pour nous.

Enfin, cet Évangile nous enseigne une troisième chose importante. Il est dit que la foule voulait pousser Jésus hors de la ville, jusqu’à un escarpement de la colline et le précipiter en bas. Mais «Jésus, passant au milieu d’eux, allait son chemin» (Lc 4,30). Comment un homme peut-il si facilement s’extraire d’une foule qui se précipite sur lui ? Cette précision nous montre que Jésus est Tout-Puissant. C’est Lui qui décide quand, et où, il souhaite agir, quand, et où, il donnera sa vie pour l’humanité.

En ce jour, prions pour que l’Esprit Saint vienne en nous et chasse tout doute qui pourrait nous retenir en arrière plutôt que d’avancer dans le chemin que nous sommes appelés à prendre, à la suite de Jésus. 

(CV-PM)








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