2016-01-26 16:09:00

L'Église italienne s'oppose aux unions civiles homosexuelles


(RV) À quelques jours du débat politique, en Italie, sur les unions civiles pour les personnes de même sexe, dès jeudi 28 janvier 2016 sur le banc des sénateurs, le président de la Conférence des évêques, la CEI, est descendu dans l’arène lundi pour réaffirmer la doctrine de l’Église catholique sur la famille, «patrimoine précieux dont les enfants, a-t-il affirmé, sont le fer de lance».

À l’occasion d’une réunion du Conseil épiscopal permanent, le cardinal Angelo Bagnasco a prévenu que les enfants n’étaient pas un droit et, citant le Pape François, a réaffirmé qu’il ne pouvait y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d’union. Sans mentionner explicitement la grande manifestation en faveur de la famille prévue samedi 30 janvier à Rome, le «family day», le chef de l’Église italienne a implicitement encouragé les laïcs catholiques à s’exprimer sur la scène publique.

Les croyants, a-t-il dit, ont le devoir et le droit de participer au bien commun, dans un climat serein et un esprit constructif. De toute évidence, le cardinal Bagnasco ne cède pas aux compromis et rappelle aux politiques que la Constitution prévoit un modèle de famille bien précis.

Alors que la proposition de loi parlementaire sur le pacte d’union civile pour les couples homosexuels doit être discutée à partir de jeudi au Sénat, plusieurs mouvements catholiques organisent une grande manifestation samedi au cirque Maxime de Rome. Officiellement le Premier ministre, Matteo Renzi, affirme vouloir passer outre l'opposition des catholiques italiens, même si 36 parlementaires de sa formation politique, le Parti démocrate, lui demandent de faire machine arrière sur la question de l'adoption.

Les évêques italiens, qui auraient pu sembler avoir du mal à accorder leurs violons, se sont montrés unis et catégorique: la famille a son identité propre et unique, elle joue un rôle essentiel pour l’éducation des nouvelles générations et la stabilité de la société. Respecter les droits de tous ne veut pas dire uniformiser. Les enfants ont besoin d’un microcosme complet.

En clair, l’Église dit non aux unions civiles et, surtout, aux adoptions, coûte que coûte; elle n’a pas besoin d’évêques pilotes, mais elle doit pouvoir compter sur des laïcs engagés pour inscrire la loi divine dans la vie de la cité terrestre. Les laïcs sont donc invités à prendre leurs responsabilités à la lumière de la sagesse chrétienne et dans le respect scrupuleux de la doctrine du Magistère.

Le 13 janvier déjà, Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la CEI, avait qualifié la future loi de brouillon juridique en s’alarmant notamment des conséquences potentielles de la disposition permettant à un des membres du couple d’adopter l’enfant de son conjoint. Cela pourrait ouvrir la voie au recours à des mères porteuses. Le cardinal Bagnasco avait de son côté estimé que devant la crise de l’emploi et les inégalités sociales, la classe politique italienne avait des choses plus urgentes à faire que légiférer sur les droits des couples homosexuels. (AG-RF)








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