La Revue de la presse catholique africaine Mercredi 20 janvier 2016

La revue de la presse catholique africaine du Mercredi 20 Jan 2016
 

Nous sommes entrés dans la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens. Et, en attendant de pouvoir lire les comptes rendus des journaux catholiques africains sur cet instant particulier de quête des baptisés, SENEGLISE, rappelle que « comme chaque année les chrétiens du Sénégal célèbrent la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens, du lundi 18 janvier au lundi 25 janvier 2016, cette année, se souvenant de la prière de Jésus à ses disciples pour que tous soient un afin que le monde croie ». Le portail de l’Archidiocèse de Dakar, nous rappelle aussi que « le thème retenu pour la présente édition et préparé par les églises de la Lettonie est : « Appelés à proclamer les hauts faits du Seigneur».

Par une curieuse coïncidence de programmation, deux sites catholiques établis en pays majoritairement musulmans abordent cette semaine le thème de la violence au nom d’une foi.

Sur DIOCESE DE MARADI, nous lisons le poignant témoignage de Xavier Serge Oga sur l’An 1 des saccages et violences qui ont déferlé sur la petite communauté chrétienne du Niger en janvier de l’année passée. « Violences contre les chrétiens, je me souviens encore et encore! », écrit le confrère. « Nous étions dans un Zinder fumant, gémissant et pleurant dans une vallée de larmes que Niamey la capitale à 900 km de là, le samedi 17 janvier s’embrase. En moins de deux heures, la quasi-totalité des églises ont été pillées, incendiées,…Chrétiens nous n’avions plus de larmes pour pleurer. Nous étions peinés, hébétés. Nous nous demandions si c’est ainsi que nous allions désormais vivre l’agonie du Christ. »

Les subtilités locales des enchaînements de violences déclenchées par un événement très lointain, là-bas à Paris, nous a échappé peut-être. Mais le confrère remet les choses en perspectives : « Pendant que nous églises fumaient encore, que nos cœurs étaient pétris de chagrins, l’opposition nigérienne se met à marcher. Moi chrétien, nigérien, je n’ai pas compris ce timing ».

En Algérie aussi on s’interroge sur les causes, les acteurs véritables et les mécanismes de déclenchement des violences qui, dans le monde, s’en prennent ou peu aux chrétiens mais s‘exécutent au nom d'une religion. EGLISE D’ALGERIE reprend ce qu’il appelle « une profession de foi contre le wahhabisme ». Elle est reprise d’une longue réflexion de Cheikh Bentounès, le leader spirituel de la confrérie soufie Alawiyya en Algérie. Pour lui, le wahhabisme est un véritable « cancer de l’islam ». On n’est pas obligés de passer par toutes les subtilités que le religieux musulman énonce, mais on retiendra que, pour lui, « depuis que son pays, l’Algérie, a été ravagé par une guerre civile opposant le pouvoir militaire aux islamistes qui s’est soldé par la mort de 150 000 personnes », ce courant de l’islam n’a pas trouvé de vrais obstacles à son expansion.

« L’Algérie fut le laboratoire du djihadisme, explique-t-il. Aux yeux des fondamentalistes, le djihad moderne est devenu le 6e pilier de l’islam. Ce djihad-là est la synthèse du salafisme, de l’expérience militaire acquise en Afghanistan dans le combat contre l’occupant soviétique et des frustrations d’une certaine jeunesse musulmane ». Phénomène complexe donc, qui n’a sans doute pas une seule explication à offrir.

Guerres et violences : on aboutit naturellement à la paix. Dans LA SEMAINE AFRICAINE, journal de l’Eglise paraissant à Brazzaville, au Congo, on lit que « la paroisse Sainte Trinité de Tchimagni a abrité, dimanche 3 janvier 2016, en la fête de l’Epiphanie, un grand rassemblement des groupements et mouvements d’apostolat des jeunes du diocèse tenant lieu de lancement officiel, par Mgr Miguel Angel Olaverri, évêque de Pointe-Noire, de la croisade de prière pour la paix au Congo, en sa deuxième phase…Une semaine durant, les paroisses du doyenné D, ont reçu, tour à tour, le cierge de la croisade de prière pour la paix parti de la paroisse Sainte Trinité ».

A la semaine prochaine !