Méditation pour le deuxième dimanche du Temps Ordinaire

Le Père Joseph Ballong nous introduit à la méditation avec les lectures du deuxième dimanche du Temps Ordinaire

(RV) Aux repas des fêtes les grands crus.

Un mariage…C’est un moment privilégié quasi universel de joie et de fête ; les préparatifs en sont souvent minutieux et essentiels. Rien n’est laissé au hasard et on  n’improvise pas en ces occasions-là. C’est au cœur d’un de ces repas de fête que saint Jn situe le dévoilement de  la mission de Jésus, son premier signe, son premier geste public, son premier service rendu, à la demande de sa mère, pour tirer les jeunes mariés et leur chef de protocole de l’embarras de l’humiliation.

Après l’Epiphanie et le Baptême, la naissance et le baptême de Jésus,  c’est la réelle plongée de Jésus dans sa mission. Des noces de Cana aux noces de la Croix, il y a tous les personnages du drame : Marie et les disciples d’une part, l’humanité en quête de construction, de bonheur et de paix,, de l’autre. Du repas des noces au repas de la  Sainte Cène et de la Croix, le désir de Dieu est le même «  que vous soyez remplis de joie ».

 Mais voilà que ce repas est gâché par le manque de vin, un élément essentiel de la fête. Marie, la croyante, se tourne alors vers Jésus : si ce Fils dont elle pressent la destinée hors du commun, l’heure était venue de révéler le sens de la mission ? C’est la confiance, la foi qu’elle a déjà en lui, qui va aider Jésus à franchir le pas, à poser ce premier signe qui permettra aux disciples de  croire à leur tour.

 A la demande de sa mère, Jésus se manifeste donc. Et à ce moment tout le monde se met à l’œuvre, les serviteurs pour remplir les récipients, le maître du repas pour goûter ce vin nouveau…Jésus est presqu’en retrait, et c’est le marié qui a droit aux compliments étonnés : «  tu sers le meilleur vin à la fin du repas ! ». Dieu se cache toujours humblement derrière les mots et les gestes des hommes pour  se révéler.

 Ce premier signe par lequel le Christ fait découvrir le Royaume de Dieu peut sembler un peu futile à côté des autres qui suivront  jusqu’à la résurrection. Et pourtant … «  Remplissez d’eau les cuves ».

Dieu ne mesure pas ce qu’il donne, « il veut que tout homme soit sauvé et parvienne à la connaissance de la vérité » 2 Tim, 2,4.

Le repas auquel il convie l’humanité est un repas de fête ! Et ces cuves d’ablutions, peut-être un peu formalistes, deviennent  sources de joie pour les cœurs. Le Dieu de JC est celui qui donne le bonheur véritable en brisant toutes les prisons physiques, morales ou rituelles, qui enferment l’homme.

Comme à Cana, le Christ nous offre un vin nouveau ; par le don de son Esprit, il vient à notre aide. Comme chaque année, en cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier, en cette année de la Miséricorde, demandons au Dieu de  miséricorde  de renforcer nos liens avec lui et entre tous ; de raviver  et d’affermir les pas des chrétiens et les aider à avancer, encore et toujours vers leur unité. (KS)