2016-01-05 12:09:00

Attentats de janvier 2015 à Paris : un an après, les fragilités de la fraternité


(RV) Entretien - Il y a un an, le 7 janvier 2015, le journal français satirique Charlie Hebdo est attaqué par deux frères armés de kalachnikov à Paris. Huit membres de la rédactions sont tués, quatre autres personnes exécutées dans l’attentat. Le lendemain, une policière tombe à Montrouge sous les balles d’un troisième djihadiste, qui s’en prendra le jour suivant à la communauté juive en attaquant un supermarché casher de l’est parisien. Quatre otages juifs sont tués dans l’attaque.

L’émotion est intense. Le dimanche suivant, 11 octobre 2015, une cinquantaine de dirigeants étrangers, bras dessus, bras dessous, ont pris part à l’immense chaîne humaine dans les rues de Paris, devenue pour un jour capitale du monde. La France a vu défiler ce jour-là près de 4 millions de manifestants, du jamais vu depuis la Libération en 1944.

En cette semaine de commémoration, les pouvoirs publics ont prévu plusieurs événements notamment à Paris : une minute de silence, des plaques en mémoire des 17 victimes, un chêne de 10 mètres planté place de la République et une cérémonie avec les familles endeuillées.

Malgré une position nuancée quant à cette commémoration, l’épiscopat français sera présent, notamment lors du rassemblement avec la communauté juive touchée par l’attaque de l’Hyper Cacher de l’est de la capitale le vendredi 9 janvier 2015.

Un an après, l’élan de solidarité et d’unité en France a permis un nouveau souffle dans le dialogue avec la communauté musulmane, mais il ne masque plus certaines fissures de la société française. C’est le sentiment de Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille. Le président de la Conférence des évêques de France qui appelait il y a un an à résister à la peur, appelle aujourd’hui à la fraternité et ne pas faire de la religion un bouc émissaire.

(CV-BH)








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