2015-12-29 12:27:00

2015 : rétrospective de l'année du Pape François


(RV) Cette année 2015 a été particulièrement riche pour le Pape François, qui a imprimé un rythme intense dans le gouvernement de l'Église catholique et s'est investi, d'une façon parfois inattendue, dans plusieurs dossiers internationaux comme le rapprochement américano-cubain et la lutte contre le réchauffement climatique. Voici un rappel des temps les plus marquants de son pontificat au cours de cette année 2015, avec des renvois vers des articles que nous avions alors publiés.

Pendant le mois de janvier 2015, le Pape François s’est rendu au Sri Lanka et aux Philippines. Sept millions de personnes ont assisté à la messe célébrée à Manille. De retour à Rome, il a créé la surprise en affirmant que les catholiques n’étaient pas des «lapins» : «la paternité doit être responsable», a-t-il dit.

Au mois de février des douches pour les sans-abris ont été installées sous la colonnade de Saint-Pierre. Un dortoir sera ouvert au Vatican quatre mois plus tard. Le 14 février, le Saint-Père a créé 20 nouveaux cardinaux avant de rencontrer une semaine plus tard la chancelière allemande Angela Merkel au Vatican.

Le mois de mars a été marqué, entre autres, par son réquisitoire contre la corruption lancé pendant sa visite à Naples. Au mois d’avril, le Pape François a provoqué un incident diplomatique avec la Turquie en évoquant ouvertement le génocide arménien lors d'une messe à la basilique Saint-Pierre, en présence des représentants des Églises d'Arménie. Quelques jours plus tard, il limoge l’évêque de Kansas City qui avait couvert des abus sexuels. Le 10 juin sera annoncée la création d’un tribunal chargé de juger les évêques ayant étouffé des affaires de pédophilie.

Le 6 juin le Souverain Pontife se rend à Sarajevo en pèlerin de paix. Le 18 juin sort son encyclique Laudato Si' consacrée à la préservation de l'environnement un succès planétaire. A la fin du mois, il rencontre l'Église vaudoise à Turin. Le mois suivant il part pour l’Amérique du Sud où il visite trois pays : Équateur, Bolivie et Paraguay. Le président bolivien Evo Morales lui offre un crucifix monté sur un marteau et une faucille en bois sculpté.

Le 26 juillet, il lance un appel en faveur de la libération du Père Dall’Oglio et des évêques orthodoxes enlevés en Syrie ; le 7 août il affirme que le rejet des migrants est un acte de guerre ; le 21 août il crée la surprise en prenant part parmi une soixantaine de fidèles à la messe célébrée en mémoire de saint Pie X dans une chapelle de la basilique Saint-Pierre.

Le 1er septembre, il accorde un pouvoir spécial à tous les prêtres catholiques pour pardonner, dans le sacrement de la réconciliation, les responsables d’un avortement, un pouvoir habituellement réservé aux évêques. Il accorde alors aussi aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X la faculté d'absoudre, geste inattendu interprété comme une signe pour la réconciliation avec les lefebvristes.

Le 8 septembre, il publie deux Motu Proprio visant à simplifier la procédure de reconnaissance de l’invalidité du sacrement de mariage. Quelques jours plus tard, il effectue une visite triomphale à Cuba et aux Etats Unis. L’occasion de dénoncer le capitalisme sauvage, le commerce des armes et la peine de mort. Et a ceux qui le taxent de communiste, il répond qu’il ne fait que proclamer la doctrine sociale de l'Église.

Le mois d’octobre est marqué par le Synode sur la famille. Le Pape François demande pardon pour les scandales qui éclaboussent Rome et le Vatican. Début novembre, il dénoncera en termes sévères les nouvelles fuites de documents confidentiels, l’affaire dite Vatileaks 2. Le 13 novembre il exprime sa douleur après les attentats de Paris : «la violence au nom de Dieu est un blasphème», déclare-t-il.

Fin novembre, au cours de son premier voyage en Afrique, il ouvre à Bangui la première Porte Sainte du Jubilé de la Miséricorde. Le coup d’envoi officiel sera donné le 8 décembre à Saint-Pierre en présence de deux Papes François et Benoît, une première dans l’histoire.

Mi-décembre il se félicite de l’accord intervenu à la Cop 21 sur le climat. Et après l’attaque d’un village chrétien aux Philippines, il a dénoncé samedi dernier le silence honteux qui entoure les persécutions contre les chrétiens dans le monde.

(CV-RF avec agence ANSA)

 








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