2015-12-26 18:04:00

Parole de Dieu pour la fête de la Sainte Famille


(RV) En cette fête de la sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, la liturgie nous propose trois lectures qui nous parlent de la famille. Dans le premier livre de Samuel (1ère lecture), nous avons le témoignage d’Anne. Par ses prière insistantes, elle a reçu de Dieu un fils. Elle l’emmène au temple de Jérusalem pour qu’il soit consacré au Seigneur pour toujours. C’est une manière de rappeler que les enfants n’appartiennent pas seulement à leurs parents. Ces derniers n’en sont pas les propriétaires. Les enfants sont un don de Dieu qui est Père de tous les hommes.

L’Évangile de saint Luc nous présente  aujourd’hui Jésus qui s’est rendu en pèlerinage au temple de Jérusalem. Il y reste huit jours avec Marie et Joseph. Puis c’est le moment de retourner à Nazareth. Le jeune Jésus reste au temple sans prévenir ses parents. Quant à eux, ils quittent la ville sans vérifier qu’il est du voyage. Cette séparation durera trois jours.

Quand Marie et Joseph le retrouvent au temple, ils sont témoins de l’étonnement admiratif de ceux qui là sont autour de lui ; il est assis au milieu des docteurs de la loi pour les écouter et leur poser des questions. Ces derniers sont vraiment stupéfaits par ce qu’ils entendent de lui. Et quand Marie et Joseph lui font part de leur angoisse, ils entendent cette réponse surprenante : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il faut être chez mon Père ? »

Une sorte de fugue ? ou tout du moins un adolescent qui n’a aucun souci de ce que pourra être l’inquiétude de ses parents et qui de surcroît leur déclare « qu’il lui faut être » ailleurs « chez son Père »… Le choix de cet évangile peut paraître étrange pour fêter la Sainte Famille ! Cette dissonance peut attirer notre attention sur le fait que la sainteté que nous célébrons n’est pas à chercher du côté d’une vie familiale de rêve qui se déroulerait sans accroc. La sainteté de cette famille se trouve dans l’entière fidélité de chacun au Seigneur. Ensemble, ils obéissent à la coutume du pèlerinage à Jérusalem pour la Pâque. Parvenu à l’âge de la majorité religieuse, Jésus découvre sa connivence avec les Écritures et sa propre implication dans le dessein de Dieu. Par la suite, pour exprimer cette participation de Jésus au projet de salut divin, Luc mettra fréquemment dans sa bouche cette expression « ne fallait-il pas ? ». S’exprimant pour la première fois, Jésus fait état de sa vocation particulière en parlant de Dieu comme de son Père. A l’autre bout de l’évangile, son dernier mot sur la croix sera encore « Père ». Entre ces deux instants, Jésus se soumet néanmoins  à son incarnation en se soumettant tout d’abord à ses parents. Marie et Joseph ne comprennent pas ses paroles mais on perçoit néanmoins leur profond respect et consentement au mystère qu’est pour eux leur fils.

Ce récit de « Jésus au Temple parmi les docteurs » fait charnière entre l’évangile de l’enfance et la suite. Si Luc le construit en écho à celui de Samuel dans le sanctuaire (le dernier verset renvoie à 1 S 2, 26 en y ajoutant la « sagesse » qui n’existe vraiment qu’en Dieu), il a soin également d’y introduire de nombreuses allusions à ce qui se manifestera dans l’avenir : l’ultime montée à Jérusalem et le séjour au tombeau avant qu’on ne le retrouve vivant mais autre après trois jours et trois nuits.

Dans la seconde lecture, saint Jean nous invite à faire un pas de plus. Ce qui est premier c’est l’immense amour que Dieu nous porte. Il va jusqu’à nous faire entrer dans sa famille : « Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes ». Un jour, le Fils de Dieu se manifestera au monde pour réaliser pleinement ce que nous sommes déjà. Nous nous préparons à ce grand jour en nous efforçant de vivre les commandements de Dieu : avoir foi en son Fils Jésus Christ et nous aimer les uns les autres. (KS)








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