2015-12-23 17:48:00

150 000 hommes déployés pour protéger les églises en Indonésie


(RV) Depuis une dizaine d'années, les fêtes de Noël en Indonésie sont placées sous étroite surveillance. Policiers et militaires ont commencé, le 22 décembre 2015, à se déployer dans le pays pour protéger les églises pendant les célébrations de la nativité.

Plus de 150 000 hommes de l'armée et de la police indonésienne vont assurer la protection de 33 000 églises dans tout le pays. Le niveau 1 d'alerte a été décrété dans treize régions du pays, parmi lesquelles Djakarta, le nord de Sumatra et l'ouest et le centre de Java. En plus des églises, la police va renforcer ses mesures de sécurité dans les lieux publics tels que les aéroports, les gares et les centres commerciaux.

Dans le même temps, 2000 soldats ont été déployés dans le district d'Aceh Singkil, où les lois islamiques sont appliquées à la lettre. En octobre, des temples protestants et des églises y avaient été incendiées par des fondamentalistes, contraignant environ 8 000 personnes à fuir dans la province voisine de Sumatra.

Projets d'attentats

Un peu plus tôt dans le mois, le ministre de la sécurité, Luhut Binsar Panjaitan, a dévoilé un rapport des services de renseignement décrivant un projet d'attentat visant à créer le chaos durant les célébrations de Noël. Cette annonce a été suivie par l'arrestation, la semaine passée, de neuf personnes, terroristes présumés et appartenant au groupe Etat islamique.

Les experts en terrorisme ont averti le gouvernement du sérieux des menaces de Daech. Des analystes de la sécurité estiment à plus d'une centaine le nombre de djihadistes entraînés rentrés du Moyen-Orient et répartis dans tout le pays.

Fêtes de Noël marquées par la violence

Les célébrations de Noël restent marquées par les violences passées. Le soir de Noël 2000, des dizaines d'églises avaient été attaquées simultanément dans les villes de Java, Sumatra et sur les îles de la Sonde orientale, faisant des dizaines de morts et près d'une centaine de blessés.

A Jakarta, la capitale, cinq églises avaient été attaquées, parmi elles l'église de Notre-Dame de l'Assomption, l'église Saint-Joseph et plusieurs temples protestants. Une groupe lié à Al-Qaida avait été considéré comme responsable de ces attaques, dans le contexte plus global d'une vague de terrorisme qui avait aussi été marquée par l'attaque d'une discothèque de Bali qui avait fait 202 morts, dont 88 ressortissants australiens, le 12 octobre 2002.

(CV- Ucanews)








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