2015-12-21 10:45:00

Méditation pour le IVème dimanche de l’Avent


Le Père jésuite Raphaël Bazebizonza nous introduit à la méditation avec les lectures du quatrième dimanche de l’Avent

En ce dernier dimanche de l’Avent, le décor de Noël est d’ores et déjà planté. Le prophète Michée, dans la 1ère lecture, nous invite à nous tourner vers Bethléem, la petite ville de Judée, d’où le Messie naîtra. Cette bonne nouvelle est porteuse de paix et de joie pour toute l’humanité qui est appelée dès lors à redécouvrir la tendresse et la miséricorde de Dieu. Au cœur d’un monde instable et imprévisible, où la peur et l’incertitude d’un lendemain sans vrai bonheur gagnent les cœurs, Jésus ‘se dressera et il sera [notre] berger par la puissance du Seigneur […], il sera la paix, notre paix !’ (Mi 5, 3).

Que l’on ne se s’agite donc pas ; que l’on ne se fatigue pas non plus, devant les fermetures, les drames, souvent inconnus et cachés, et les conflits. Dieu ne se résigne jamais à cet état de choses, mais il nous plonge dans sa paix. Noël est vraiment la réponse de Dieu au drame de l'humanité à la recherche de la paix véritable. ‘Lui-même sera la paix !’ dit le prophète en se référant au Messie. A la provocation ou à la rébellion de l’homme, le Seigneur ne répond pas par sa toute-puissance pour effrayer ou détruire, mais par la faiblesse de la chair qui s’incarne et apporte la paix. Il nous revient d'ouvrir toutes grandes les portes de nos cœurs blessés et alourdis par le péché afin de l'accueillir dignement.

Marie et Elizabeth, dans l’Évangile, s’ouvrent à cette paix, et l’accueillent comme salut de Dieu. Les deux femmes, toutes deux enceintes, incarnent en effet l’attente et l’Attendu. Élisabeth âgée symbolise Israël qui attend le Messie, tandis que la jeune Marie porte en elle l’accomplissement de cette attente, au profit de toute l’humanité. Élisabeth, en accueillant Marie, reconnaît que la promesse de Dieu à l’humanité est en train de se réaliser et elle s’exclame : ‘Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni’ (Lc 1, 42-43). L’exultation de Jean dans le sein d’Élisabeth est le signe de l’accomplissement de l’attente : Dieu vient visiter son peuple.

La scène de la Visitation exprime donc la beauté de l’ouverture du cœur pour accueillir le fruit béni des entrailles de Marie : Jésus notre paix. Marie et Elizabeth sont disponibles à la parole de Dieu – disponibilité à écouter, disponibilité à se mettre en route ; elles sont en attente de la lumière qui leur indiquerait le chemin. C’est cela qui intéresse Dieu. Tout attendre de lui comme disait Sainte Jeanne Jugan ; oui attendre notre paix de Lui qui est la paix véritable. Demandons-lui de faire en sorte qu’il ne trouve pas notre cœur fermé. Faisons en sorte de pouvoir devenir des gens qui écoutent.

Que la Vierge Marie, porte de la miséricorde, nous aide à être des instruments humbles et dociles dont Dieu pourra se servir pour faire advenir partout les cieux nouveaux et la terre nouvelle.








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