France : malgré sa défaite aux régionales, le FN progresse

(RV) Entretien – Le premier tour des régionales en France le 6 décembre 2015 avait été marqué par la victoire du Front national, arrivé en tête des suffrages dans six régions métropolitaines sur treize. Cette secousse pour l’ensemble de la gauche et de la droite avait provoqué d’intenses débats au sein des partis socialistes et du parti des Républicains. 

Au soir du second tour, ce dimanche 13 décembre, le Front national n’est parvenu à s’imposer dans aucune région. Le désistement des listes socialistes en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie a permis aux candidats de droite de finalement l’emporter.

Mais si le Front national n’est toujours pas parvenu à gagner la présidence d’un exécutif local d’importance, il a obtenu un nombre record de suffrages, battant son meilleur score datant du premier tour de la présidentielle 2012.

Plus largement, ces élections régionales ont le parfum de la défaite pour toutes les formations politiques. Pour la droite, qui espérait réaliser avant le 6 décembre un très bon score, comptant sur les mauvais résultats économiques du gouvernement de Manuel Valls, c’est une victoire numérique mais au goût amer. Ses victoires dans le Nord et dans le Sud-Est n’étant dues qu’à la mobilisation de la gauche contre l’extrême-droite. Pour la gauche, au contraire, le gain de cinq régions apparait presque comme inespéré au vu de la situation économique et social de la France.

Pour le Front national, malgré la frustration de ne pas avoir gagné une seule région, la défaite n’est qu’apparente. Sa progression dans les urnes reste l’enseignement central de ce scrutin comme l’explique à Marie Duhamel François Piquet-Marty, président de l’institut de sondage Viavoice

(XS-MD)