2015-12-12 17:22:00

COP21 : Le point de vue des femmes sur les problèmes liés au climat


Lutter contre le dérèglement climatique, c’est également lutter pour les droits des femmes. C’est ce qu’ont affirmé des  dizaines d'organisations non gouvernementales, rassemblées mardi  8 décembre 2015 devant le site de la Conférence des Nations Unies sur le climat à Paris en France. Elles  ont affirmé l'importance qu'il y a à inclure davantage de femmes au cœur des discussions, pour qu'elles participent à la fois à la négociation du nouvel accord sur le climat et à la rédaction de son contenu. Ceci, indiquaient-elles,  parce les femmes cherchent l'eau ; elles travaillent des terre qui ne leur appartiennent pas ; elles nourrissent leurs familles ; elles prennent soin des enfants. Les femmes sont en première ligne, et souvent victimes, du dérèglement climatique et des catastrophes terrestres qui en découlent.

ONU-Femmes insiste sur le fait que lutter contre le dérèglement climatique, c’est également lutter pour les droits des femmes car les effets du dérèglement sur la fertilité des sols, sur la disponibilité des ressources en eau, provoquent une surcharge de travail pour les ménages, qui aboutit souvent à une déscolarisation des jeunes filles.  Premières victimes de ce dérèglement, les femmes représentent aussi souvent les principales porteuses de solutions. Les spécialistes du développement le soulignent : un programme conçu sans prise en compte des femmes est moins efficace que le même programme planifié avec elles. Une logique identique vaut pour les actions de lutte contre le dérèglement climatique qui constituent des programmes de développement.

Des détails avec Marie José Muando Buabualo :

« Après Paris, nous n’allons pas cesser d’agir car nous savons que sinon, nous allons sacrifier nos enfants et nos petits-enfants, indique Mary Robinson, l’ancienne Présidente Irlandaise. Nous devons changer, replanter des arbres, permettre à la Terre-Mère de respirer ! »  « Les femmes ne baisseront pas les bras au sujet de la planète », a déclaré pour sa part, l’avocate nigériane Titi Akosa, Directrice exécutive du Centre d'études des questions du 21ème siècle.  La Directrice exécutive adjointe d'ONU-Femmes, Lakshmi Puri,  a mentionné la nécessité d'une adaptation au climat, d'un financement de l'action et d'un renforcement des capacités qui répondent aux besoins des femmes. Lean Deleon affirme :  « La crise actuelle concernant le climat affectent principalement  les femmes et les personnes marginalisées . Elles n'ont pas accès à la table de négociation pour prendre ces décisions, donc nous souhaitons amplifier les voix qui viennent des communautés sur le terrain ».  Osprey Orielle Lake, co-fondatrice et Directrice exécutive de WECAN WECAN,  Réseau d'action des femmes pour la Terre et le climat (Women's Earth and Climate Action Network), a affirmé :  « Les femmes avec qui nous travaillons à travers le monde, la première chose qu'elles nous disent c'est : nous ne sommes pas des victimes, nous sommes la solution aux problèmes liés au climat car elles assurent 60 à 80% de toute la production de nourriture par les ménages dans les pays en développement.








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