Un Français sur dix a réfléchi à une vocation religieuse

(RV) Un Français sur dix a pensé à la vie religieuse selon une enquête réalisé pour la Conférence des religieux et religieuses de France, la CORREF, et publiée le vendredi 4 décembre dans La Croix. «C’est énorme !», a réagit son président, le Père Jean-Pierre Longeat, dans les colonnes du quotidien.

Le responsable de la CORREF s’enthousiasme : les vocations sont là. D’autant que ce chiffre monte à 15% chez les 18-24 ans et à 14% chez les 25-34 ans. Un résultat qui confirme une tendance observée depuis quelques années. Dans l’ensemble, la vie religieuse bénéficie d’une bonne image pour 65% des Français. Moines et religieuses sont vus comme des personnes disponibles aux autres. Même si, dans une société où la dimension spirituelle est en retrait, l’engagement religieux est perçu davantage comme un choix de vie qu’une réponse à un appel profond de Dieu.

Pourtant cet engagement fait peur. Pour 58% des Français, il se heurte à l’envie de fonder une famille. La vie religieuse apparait comme un choix d’autant plus radical que la société la perçoit comme coupée du monde. 63% des Français la considèrent même comme une manière pour certains de fuir le monde. Or la même question posée aux jeunes profès renvoie une image inverse . 85% se sentent utiles à la société.

Pour le Père Longeat, un effort de communication est nécessaire.  L’enquête montre d’ailleurs une quête spirituelle extrêmement forte. Les 18-24 ans représentent la classe d’âge la plus croyante des Français. Ils sont 25% à se dire croyants et pratiquants, chiffre que l’on ne retrouve que chez les plus de 65 ans. C’est un fruit de la pastorale des jeunes, mais aussi de l’enseignement catholique, des JMJ, des rassemblements de Taizé, des retraites et pèlerinages.

(CV-RF avec La Croix)