2015-12-09 15:01:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 13 décembre


(RV) Voici le commentaire, préparé par le père Pascal Montavit, de l'Évangile de ce dimanche 13 décembre, troisième dimanche de l'Avent : «Que devons-nous faire?» (Lc3, 10-18)

En ce troisième dimanche de l’Avent, nous méditons sur la prédication de Jean-Baptiste auprès des foules qui viennent se faire baptiser par lui. Jean-Baptiste donne alors une série de conseils sur lesquels il est important de s’arrêter.

Tout d’abord, à la foule qui demande ce qu’elle doit faire, Jean-Baptiste répond : «Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même» (Lc 3,11). La demande de baptême de la foule doit donc s’accompagner d’un changement de comportement, un changement qui place l’attention aux autres au cœur de la vie quotidienne. Se décentrer de soi-même n’est pas quelque chose de facile. Nous touchons ici un point essentiel de la conversion : aimer notre prochain ! En effet, par le baptême, nous entrons dans la communauté chrétienne. Ce n’est donc pas une démarche uniquement individuelle, mais c’est un cheminement qui nous tourne vers les autres, qui nous conduit à prier et à vivre notre foi avec nos frères et sœurs chrétiens. Il arrive parfois qu’un adulte demande à être baptisé, mais de manière privée, et sans souhaiter découvrir la communauté paroissiale à laquelle il appartient. Ce désir doit être alors accueilli avec joie car il marque le début de l’œuvre de Dieu dans une personne. Mais il est nécessaire aussi de l’accompagner afin qu’une prise de conscience de l’importance de la communion ecclésiale puisse se faire.

Jean-Baptiste donne ensuite deux conseils pratiques aux collecteurs d’impôts et aux soldats. Les premiers, il les exhorte à être honnêtes : «N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé» (Lc 3,13) et les seconds, il les met en garde : «Ne faites ni violence ni tort à personne ; et contentez-vous de votre solde» (Lc 3,14). Le point commun entre ces deux recommandations est de savoir maîtriser son rapport à l’argent. Les collecteurs d’impôts pourraient profiter de leur situation pour extorquer certaines sommes, tout comme les soldats. Une demande authentique de baptême conduit donc à resituer chaque chose à sa juste place. L’appât du gain, le matérialisme effréné, est le signe d’un désir de possession et de jouissance qui peut prendre des proportions démesurées, mais qui s’estompe dès qu’une personne est convaincue de l’Amour de Dieu pour elle. Etre fidèle à son baptême, c’est donc vivre honnêtement son devoir de citoyen et éviter toute malhonnêteté.

Enfin, nous pouvons remarquer que Jean-Baptiste met en pratique ses conseils dans sa propre vie. La foule est prête à reconnaître en lui le Messie. Mais il le dit bien : il n’en est que le précurseur, il lui prépare le chemin. Lui baptise dans l’eau en vue du repentir, le Messie baptisera dans l’Esprit-Saint et le feu. Ces deux baptêmes du temps de Jésus dévoilent le cheminement qui caractérise la vie d’un chrétien : faire pénitence et se reconnaître pécheur d’une part, et d’autre part se laisser saisir par l’Esprit Saint afin de devenir une création nouvelle, comme le dit saint Paul.

En ce jour, nous pouvons prier pour entendre cet appel à la conversion. Etre attentifs à notre prochain et nous laisser remplir par l’Esprit-Saint sont le signe d’une vie en Dieu. 

(CV-PM)








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