La miséricorde, un outil de compréhension entre chrétiens et musulmans

(RV) Entretiens - Alors que l’année de la miséricorde s’ouvre ce mardi à Rome, de nombreuses rencontres sont organisées dans la ville éternelle, où chacun vient apporter son témoignage. Ce lundi matin, un colloque était organisé par la fédération nationale de la presse italienne et par l’association des amis du père Paolo Dall’Oglio sur le thème "Chrétiens et musulmans pour la miséricorde". Une réflexion originale pour montrer que le dialogue interreligieux est aussi un lieu où la miséricorde et la réconciliation peut et doit s’exprimer, comme on l’a vu il y a quelques jours lorsque le Pape François a rencontré la communauté musulmane à Bangui.

Pour le Souverain Pontife, «la miséricorde est aussi une œuvre civile et politique» a souligné le père Antonio Spadaro, directeur de la revue Civiltà Cattolica, présent à ce colloque. Un lieu de discussion où étaient également présents Abdellah Redouane, secrétaire général du centre culturel islamique de Rome, qui a dédié une semaine culturelle fin novembre à ce thème de la miséricorde. Le dialogue islamo-chrétien ne doit pas s’arrêter à des tables-rondes pour discuter de concepts, mais son objectif doit amener à faire quelque chose ensemble, ont souligné les participants, Cette pratique de la miséricorde ne doit pas rester de beaux discours.

Invité également à s’exprimer, le professeur Mohammed Sammak, ancien conseiller politique du grand mufti du Liban et co-président du comité de dialogue islamo-chrétien dans son pays.

Antoine Courban, professeur de médecine à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, a été récemment à l’origine d’une pétition nationale contre l’utilisation de la religion en politique et dans les guerres. Il revient sur l’importance de ce colloque à Rome.

(CV-OB)