2015-12-02 16:08:00

François explique la miséricorde : «Jésus veut ouvrir la porte de Son coeur»


(RV) Le Pape a donné un entretien à la revue hebdomadaire Credere, présentée comme la revue officielle du jubilé de la Miséricorde. Une interview dans laquelle le Souverain pontife explique pourquoi il a souhaité la tenue de cette Année sainte, rappelant que lors de son premier Angélus et de sa première messe comme pape il avait parlé de miséricorde. «Je suis pécheur, mais je suis un homme pardonné» dit encore le Pape dans cet entretien, faisant référence à la présence de Dieu miséricordieux dans sa vie.

Cyprien Viet revient sur cet entretien du Pape dans cette filiale de l’hebdomadaire Famiglia Cristiana.

«J’ai senti qu’il y a comme un désir du Seigneur de montrer aux hommes Sa miséricorde». Dans cette interview, le Pape François se situe résolument dans la continuité de Jean-Paul II, le Pape polonais dont il suivra physiquement les traces en Pologne en juillet prochain, mais dont il actualise aussi l’enseignement pastoral. François évoque dans cette entretien l’encyclique de 1980 Dives in Misericordia, la canonisation de Sœur Faustine Kowalska et l’institution de la Fête de la Divine Miséricorde en l’an 2000. «Je me suis rendu compte qu’il fallait faire quelque chose et continuer cette tradition», affirme le Saint-Père.

«Nous sommes habitués aux mauvaises nouvelles, aux atrocités qui offensent le nom et la vie de Dieu. Le monde a besoin de découvrir que Dieu est Père, qu’il y a la miséricorde, que la cruauté n’est pas la voie, que la condamnation n’est pas la voie, parce que l’Église elle-même suit parfois une ligne dure, tombe dans la tentation de suivre une ligne dure, dans la tentation de souligner seulement les normes morales», insiste le souverain pontife. «Je crois que c’est le moment de la miséricorde, tous nos sommes pécheurs, nous portons tous des poids intérieurs. J’ai senti que Jésus veut ouvrir la porte de Son cœur.»

Le Pape s’exprime aussi sur un plan très personnel, évoquant le moment de son appel à la vocation sacerdotale, suite à une confession dans une église où il s’était senti appelé à entrer, en pleine fête étudiante. Je suis un «pécheur», un «homme pardonné», confie François, pour qui cette journée du 21 septembre 1953 marqua un tournant majeur. «Encore aujourd’hui je commet des erreurs et des péchés, et je me confesse tous les 15 ou 20 jours», précise-t-il.

Le vieux prêtre qui avait reçu sa confession et éveillé sa vocation est mort l’année suivante. «Lors des funérailles, je me suis senti totalement perdu, comme avec la peur que Dieu m’ait abandonné», avoue le Pape François. Mais lorsqu'il s'est rendu compte que le 21 septembre correspondait à la fête de Saint-Matthieu, le jeune Jorge Maria Bergoglio s'est identifié à la figure de cet apôtre, homme faible et pécheur appelé par le Christ à sa suite. «Chaque fois que je venais à Rome (avant de devenir Pape, ndlr), j’allais à l’église Saint-Louis-des Français prier devant la toile du Caravage, la Vocation de Saint Matthieu», précise le Saint-Père.

«La révolution de la tendresse est ce que, aujourd’hui, nous devons cultiver comme fruit de cette année de la Miséricorde : la tendresse de Dieu envers chacun de nous» estime le Pape François dans cette interview. Au moins un vendredi par mois, tout au long de l’Année jubilaire, il posera un acte précis pour manifester la miséricorde de Dieu.

(CV)








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