(RV) Le changement climatique frappe plus fort les pauvres et les affamés, et le développement durable est donc inséparable de la paix, a souligné le directeur général de la FAO à la Conférence de Paris sur le climat
José Graziano Da Silva, directeur général de la FAO, s'adressant aux participants à la COP21, a appelé les leaders mondiaux à faire preuve de courage et de résilience en adoptant les changements susceptibles de rendre le monde plus sûr, plus équitable et plus inclusif.
«Il n'y aura pas de paix sans développement durable et il n'y aura jamais de
développement durable aussi longtemps que des personnes seront laissées pour compte
et continueront d'endurer faim et pauvreté extrême», s'est exclamé le directeur
général de la FAO avant d'ajouter : «Nous devons démontrer que nous ne craignons
pas» de promouvoir le changement pour atteindre l'objectif.
José Graziano da Silva s'exprimait, dans le cadre de la COP21, à une réunion de haut
niveau spécialement consacrée à l'adaptation au climat et la résilience comprenant
notamment le lancement de la nouvelle initiative du Secrétaire général de l'ONU, Ban
Ki-Moon, sur la résilience (anticiper, assimiler, remodeler) visant à épauler les
pays dans la réduction des risques liés aux catastrophes. Cette campagne a pris le
nom d'initiative "A2R".
Le changement climatique «touche tout le monde, mais surtout les pauvres et
les affamés», a déclaré le directeur général de la FAO tout en soulignant que
les petits exploitants agricoles et les agriculteurs familiaux sont «en première
ligne, car près de 80% des pauvres vivent dans les zones rurales». Il convient
d'aider les personnes vulnérables à s'adapter aux changements climatiques, a encore
dit José Graziano da Silva, ajoutant qu'en ce qui a trait au secteur agricole cela
requiert des initiatives fortes en faveur de l'environnement susceptibles d'atténuer
les effets de ces changements.
Renforcer les capacités de résilience en agissant avant, pendant et après
les crises
Les sécheresses, les inondations, les tempêtes et autres catastrophes déclenchées
par le changement climatique ont augmenté d'intensité et de fréquence au cours des
trois dernières décennies. Un récent rapport de la FAO indique que, dans les pays
en développement, environ 25% de l'impact économique négatif de ces catastrophes touche
les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, des pêches et des forêts.
L'initiative A2R (voir plus haut) doit accélérer les efforts visant à doper la résilience
face au climat des personnes les plus vulnérables d'ici à 2020, a indiqué M. Graziano
da Silva. La FAO collabore étroitement avec les autres agences de l'ONU basées à Rome
(FIDA et PAM) en vue d'une stratégie commune pour renforcer cette résilience en agissant
avant, pendant et après les crises, a-t-il précisé. Cette stratégie doit renforcer
la capacité des pays à anticiper et absorber les chocs et les crises. Dans le même
temps, elle doit les aider à transformer durablement les aliments, l'agriculture et
les systèmes alimentaires qui sont les plus sujets à risque.
Le directeur général de la FAO a souligné que cela est déjà d'actualité au Guatemala,
au Kenya et au Niger «avec des résultats très prometteurs» ajoutant que ce
progrès est en lien avec l'approche dite des trois R (Relief, Recovery, Resilience)
que la FAO met en œuvre avec succès dans des pays comme les Philippines et le Vanuatu.
La FAO se réjouit de l'occasion d'accueillir conjointement avec le FIDA, le PAM et
le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) le secrétariat de l'A2R,
a encore dit José Graziano da Silva. Enfin, le chef de la FAO a souligné que l'objectif
de résilience à grande échelle dépendait des partenariats entre les différents secteurs
et invité les autres agences et organisations à conjuguer leurs efforts sur ce plan.
(CV- Communiqué de la FAO)
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