2015-11-21 17:06:00

Affaire "Vatileaks 2" : cinq personnes poursuivies


(RV) Après la soustraction et la diffusion illicite d’informations et de documents confidentiels, le Tribunal de l’Etat de la Cité du Vatican a fait parvenir aux inculpés et à leurs avocats un mandat de mise en accusation présenté par le cabinet du Promoteur de Justice au terme de l’instruction. Cinq personnes sont appelées à comparaître : un prélat espagnol, Mgr Angel Lucio Vallejo Balda, et une consultante italienne Francesca Chaouqui, tous deux membres de la COSEA, l’ancienne commission préparatoire à la réforme économique et financière de la Curie, instituée par le Pape François au début de son pontificat, Nicolas Maio, secrétaire de Mgr Vallejo, et les journalistes italiens Emiliano Fittipaldi et Gianluigi Nuzzi, auteurs de deux ouvrages qui dénoncent des scandales et des malversations financières sur la base de documents volés.

Les trois premiers sont cités pour avoir formé, au sein de la Préfecture pour les affaires économiques et de la Cosea, une «association criminelle organisée», dotée d’une composition et d’une structure autonome dans le but de commettre des délits de divulgation de nouvelles et documents concernant les intérêts fondamentaux du Saint-Siège et de l’État du Vatican.

Les deux journalistes sont accusés de s’être procurés de manière illicite et d’avoir révélé des informations et des documents sur les intérêts fondamentaux du Saint Siège et de l’État du Vatican. Ils sont par ailleurs accusés d’avoir exercé des pressions surtout sur Mgr Vallejo Balda. La première audience du procès à leur encontre aura lieu le 24 novembre à 10h30. Ceux qui refuseront de se présenter seront jugés par contumace. La semaine dernière, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège avait indiqué que d’autres personnes, liées de près ou de loin avec le Vatican, pourraient être poursuivies par la suite.

Depuis la première affaire Vatileaks, la législation du Vatican dispose que quiconque se procure de manière illégitime ou révèle des informations ou des documents dont la diffusion est interdite, est passible d’une peine de prison allant de six mois à deux ans ou d’une amende allant de 1000 à 5000 euros. Dans le cas de documents concernant les intérêts fondamentaux ou les rapports diplomatiques du Saint-Siège, la peine encourue est de quatre à huit ans de prison, au rang des délits contre la sécurité de l’État. Voler des documents est un délit, avait soutenu avec force le pape François le 8 novembre à l’Angélus.

(CV-RF)








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