2015-11-18 12:41:00

Le Pape François veut une Église aux portes grandes ouvertes


(RV) Qu’il n’y ait aucune porte blindée dans l’Église, mais des portes grandes ouvertes. C’est l’appel lancé par le Pape François, mercredi 18 novembre 2015, lors de l’audience générale place Saint-Pierre.

Dans sa catéchèse, le Saint-Père a demandé aux fidèles de profiter de l’Année sainte pour «franchir le seuil de la Miséricorde de Dieu». Et alors qu’aux frontières de plusieurs pays européens s’érigent des barbelés pour contrer l’arrivée de migrants, le Souverain Pontife s’est attardé sur la symbolique des portes.

«La porte nous dit beaucoup de choses concernant nos maisons, mais aussi l’Église». C’est en partant de ce constat que le Pape amène à la réflexion et interroge chacun de nous sur sa capacité d’accueil. «La gestion des seuils, des passages, des frontières des “portes” est devenue cruciale»; des portes, souligne François, «qui doivent certes protéger, mais qui ne doivent pas repousser».

Il y aujourd’hui trop d’endroits au monde «où les portes blindées sont devenues normales». Le Saint-Père exhorte à ne pas céder à ce cloisonnement «dans la vie des familles, de la société, de la ville et encore moins dans le vie de l’Église», «ce serait terrible! insiste-t-il. Une Église inhospitalière ou une famille renfermée sur elle-même humilient l’Évangile et endurcissent le monde».

«Aucune porte ne doit être blindée dans l’Église!» «La maison de Dieu est un abri non pas une prison» et sa porte c’est bien Jésus, rappelle le Pape. «Nous devons passer sans crainte par cette porte et écouter la voix de Jésus: si nous entendons le son de sa voix nous sommes sauvés». Or, déplore le Pontife, «trop de personnes ont perdu confiance, n’ont pas le courage de frapper à la porte de notre cœur chrétien, aux portes de notre Église». Une Église qui doit être signe de l’accueil d’un Dieu qui ne ferme jamais la porte. C’est dans cet état d’esprit que nous devons nous préparer au Jubilé de la Miséricorde, en ouvrant notre cœur au pardon du Seigneur et à tous ceux qui frapperont à notre porte.

Par ailleurs, à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, deux jours plus tard, le 20 novembre 2015, le Pape a rappelé que «protéger les enfants» est un «devoir» et que leur bien doit passer avant toute chose, «afin qu’ils ne soient pas soumis à l’esclavage ou à de mauvais traitement, et à une quelconque forme d’exploitation».

Le Pontife espère que la communauté internationale puisse veiller attentivement sur les condition de vie des enfants, «spécialement là où ils sont exposés aux recrutement de groupes armés» et qu’elle puisse aussi «aider les familles à garantir à chaque enfant le droit à l’éducation»(AG-HD)  








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