2015-11-13 15:47:00

François condamne l'idolâtrie des «habitudes»


(RV) Il y a deux dangers menaçant les croyants: la tentation de «diviniser» les choses de la terre et celle d’idolâtrer les «habitudes», comme si tout devait durer pour toujours. L’unique grande beauté éternelle qu’il faut regarder est celle de Dieu, comme l’a affirmé le Pape François dans son homélie, lors de la messe célébrée dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican, vendredi 13 novembre 2015.

«La grande beauté de Dieu», a lancé le Pape, en paraphrasant le psaume du jour: «Les cieux proclament la gloire de Dieu». «Le problème de l’homme est qu’il se prosterne devant la splendeur de ce qui n’est qu’un reflet, amené à s’éteindre un jour ou, pire, devient dévot de plaisirs encore plus éphémères».

Le Pape développe son homélie en mettant en exergue le deux idolâtries auxquelles même ceux qui ont la foi peuvent succomber. La première lecture et le psaume, observe François, parlent «de la beauté de la Création», mais soulignent aussi «l’erreur» de «ces personnes qui ne sont pas capables de regarder au-delà, c’est-à-dire la transcendance, de ces belles choses». François reconnait dans ce comportement ce qu’il appelle «l’idolâtrie de l’immanence». On s’arrête à la beauté sans aller outre, «sans penser qu’il y aura un crépuscule».

L’autre idolâtrie est celle des «habitudes» qui rendent le cœur sourd. François l’a illustré en rappelant les paroles de Jésus dans l’Évangile du jour, sa description des hommes et des femmes du temps de Noé ou de Sodome quand «on mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari», sans se soucier de quoi que ce soit d’autre, jusqu’au moment du déluge ou de la pluie de feu et de soufre, de la destruction absolue. 

Il faut au contraire tourner le regard «toujours au-delà», exhorte le Saint-Père, vers les «habitudes finales», vers le Dieu unique qui se trouve au-delà «de la fin des choses créées», comme l’Église l’enseigne en ces jours concluant l’Année liturgique, pour ne pas répéter l’erreur fatale de regarder par-dessus son épaule, comme la femme de Loth, et en ayant la certitude que si «la vie est belle, le crépuscule sera aussi très beau».








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