2015-11-11 16:58:00

Burkina Faso : La Commission Justice et Paix contribue à la gestion des conflits


Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des semaines sociales vécues au Burkina et menées par la Commission épiscopale Justice et Paix, un des grands projets a vu le lancement de ses activités à Ouagadougou, vendredi 6 novembre 2015, dans la salle de conférence du Centre national Cardinal Paul Zoungrana. La Commission vient ainsi de poser un pas significatif, dans sa marche vers plus de paix et de justice au Burkina Faso.

Après avoir signé une convention avec Secours catholique, Misereor et Caritas Espagne en septembre dernier, tous des organismes qui la soutiennent dans ses activités, la Commission épiscopale Justice et Paix a donc lancé vendredi 6 novembre, le « projet de promotion d’accès équitable des populations rurales à la justice par l’ancrage du mécanisme de gestion alternative des conflits dans 10 diocèses du Burkina Faso ».

Un tel projet pour l’exécution duquel plusieurs acteurs para-juristes ont reçu des outils nécessaires pendant trois jours au Centre national Cardinal Paul Zoungrana, selon Mgr Thomas Kaboré, président de la Commission épiscopale Justice et Paix, ambitionne « de promouvoir la justice sociale et la paix, d’éveiller et de former les consciences des individus et des communautés aux valeurs de justice et de paix, de défendre les droits humains violés en privilégiant ceux des faibles et les laissés-pour-compte de la société burkinabè ».

Ce projet fait suite à sept autres de grande envergure, et qui avaient déjà réalisé bien des acquis. Le présent projet qui s’exécutera sur trois ans, entend mettre l’accent sur l’ancrage dans le suivi et l’exploitation judicieuse de tous les moyens mis en œuvre. La présence à ce lancement du président de l’Autorité supérieure du contrôle de l’Etat, participe d’ailleurs de la volonté que se donne la Commission épiscopale Justice et Paix d’envoyer sur le terrain, des acteurs consciencieux, soucieux des faibles, et acquis à la cause de la majorité oubliée de notre pays.

C’est sans doute dans le même esprit que la ministre de l’action sociale et de la solidarité qualifie le projet de « gigantesque (environ 330 millions) et de pertinent pour la nation burkinabè ». Selon elle, « nous sommes dans une période où la crise que nous venons de traverser, puise ses racines profondément dans l’injustice ». « Si aujourd’hui la Commission épiscopale Justice et Paix explique-t-elle, s’attache à faire en sorte que l’accès équitable des populations rurales à la justice devienne une réalité, je crois dit-elle, que l’Eglise aura aidé notre pays à faire un grand pas en avant ».

Pendant trois ans, la commission qui veut rayonner sur les dix diocèses comme terrain pilote, veut en réponse aux recommandations de Jésus, « être plus présente aux côtés des personnes vulnérables, les femmes accusées de sorcellerie par exemple, juguler les violences faites aux femmes et aux enfants, la violence dans les règlements de litiges autour de la question foncière », mais le tout dans une action synergique entre coordonateurs, para-juristes et autorités civiles locales. La bonne mise en application du plan du projet va de l’intérêt de tous car, les partenaires s’engagent à soutenir davantage, quand les preuves sont perceptibles, quand les populations cibles en sont vraiment bénéficiaires. 








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