Le Pape François mardi à Prato, ville peuplée de travailleurs immigrés

(RV) Le Pape est attendu en Toscane ce mardi 10 novembre. Il se rend à Florence à l’occasion du cinquième Congrès national de l’Église italienne. Mais avant son étape florentine, le souverain pontife s’arrête dans la ville de Prato, à une dizaine de kilomètres de là. Cette étape à Prato, aussi brève soit-elle, est hautement symbolique. La ville est connue en Italie pour ses usines de l’industrie textile où travaille la plus importante communauté chinoise de la Péninsule, et l’une des plus grandes d’Europe. Officiellement cette ville compterait 16 000 Chinois pour 190 000 habitants au total, mais certains estiment que leur nombre réel se situe entre 40 000 et 50 000.

« Les problèmes des Chinois de Prato, c’est la quantité et la qualité du travail auxquelles ils se soumettent, regrette dans la presse italienne le père Paolo Hou, prêtre chinois de la ville. Certains de mes frères travaillent jusqu’à 18 heures par jour » explique t-il.

Le contraste est donc flagrant avec les paroles du Souverain Pontife qui ne cesse de dénoncer le travail au noir, l’exploitation, et défend le droit au repos. Les attentes sont donc très fortes, comme en témoigne le prêtre ivoirien Vincent Souly, en mission dans le diocèse de Prato depuis 2012.

A Florence, le Pape rencontrera ensuite 2 000 participants au Congrès national de l’Église italienne, réunis du 9 au 13 novembre autour du thème "En Jésus-Christ le nouvel humanisme". Il dira ensuite l’Angélus avec des malades dans la basilique Santissima Annunziata, avant de déjeuner avec les pauvres dans une cantine gérée par la Caritas diocésaine. Cette visite du Saint-Père en Toscane s’achèvera par une messe dans le stade municipal, qui peut accueillir jusqu’à 50 000 personnes.