(RV) Entretien - En Turquie, les élections législatives anticipées auront lieu ce dimanche 1 novembre. Lors du dernier scrutin, en juin, l’AKP, le Parti du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a perdu la majorité absolue, détenue depuis 2002. Et le HDP, le parti pro-kurde avait fait une entrée surprise au Parlement, occupant 80 sièges : des résultats qui témoignent d’un affaiblissement de l’AKP.
En tout cas, le climat politique a bien changé en quelques mois. Le conflit armé qui oppose les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan aux forces armées turques a repris dans le sud-est du pays. Le territoire turc qui est touché aussi par les conséquences de la guerre en Syrie. En juillet, un attentat-suicide perpétré par deux militants du groupe Etat Islamique avait fait 102 morts.
D’autre part, l’économie, qui était jusqu’alors le principal argument électoral du président Erdogan, a ralenti récemment. Peut-il néanmoins reprendre la main lors de ces élections ?
L’analyse de Jean Marcou, chercheur à Science-Po à Grenoble, spécialiste de la Turquie. Il est interrogé par Hélène Destombes.
(SB avec HD)
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