Méditation du dimanche en la Solennité de la Toussaint

Le Père jésuite Rigobert Kyungu, nous introduit à la méditation avec les lectures de la Solennité de la Toussaint :

Frères et sœurs, l’Eglise célèbre aujourd’hui la solennité de tous les saints. En effet, le calendrier liturgique prévoit de célébrer au moins un saint chaque jour de l’année. Mais aujourd’hui, il s’agit de commémorer même ceux qui ne sont pas mentionnés dans le calendrier, car il est évident que les saints sont plus nombreux que ceux qui ont été répertoriés après un procès de canonisation. L’Eglise commémore les saints parce qu’elle veut nous les proposer comme des modèles dont les vertus peuvent être imitées.

Les lectures d’aujourd’hui peuvent nous aider à comprendre l’idéal de la sainteté et à le rechercher. Dans la première lecture tirée du livre de l’Apocalypse, saint Jean nous parle de la vision béatifique des nombreux élus. Dans la deuxième lecture, tirée de sa première lettre, saint Jean s’exclame devant le grand amour de Dieu envers les hommes, en vertu duquel Dieu nous accorde le salut en faisant de nous ses enfants.

Dans l’évangile Jésus répond à la soif fondamentale de tout homme, celle d’être heureux. En s’adressant à la grande foule rassemblée autour de lui, il affirme que chacun dans sa situation particulière peut être heureux. En effet, le bonheur du ciel commence ici sur terre où le royaume de Dieu est déjà présent, même s’il ne se déploiera totalement que dans le monde à venir. Le bonheur dont parle Jésus est une proposition face à laquelle l’homme doit donner son adhésion, c’est-à-dire reconnaître que c’est en Dieu seul que se trouve le vrai bonheur. Les différentes catégories de personnes mentionnées dans le texte des béatitudes ne peuvent accueillir le bonheur de Dieu que si elles mettent leur espoir et leur confiance en lui, par-delà les diverses situations dans lesquelles elles vivent.

Frères et sœurs, les lectures de ce dimanche nous montrent aussi que la sainteté s’obtient au prix d’un effort. Les élus dont il est question dans la première lecture sont ceux qui ont survécu à l’épreuve. Il en est de même pour le bonheur que Jésus promet ; il est conditionnel. Mais les conditions de Dieu ne sont jamais au-delà de nos forces parce qu’il nous donne lui-même la grâce de les réaliser, en vertu de son grand amour. En effet, le joug de Jésus est pour nous facile, et son fardeau toujours léger.

Inspirons-nous du bel exemple que les saints nous ont laissé pour rechercher, nous aussi, la sainteté, qui n’est pas loin de notre portée. Il serait souhaitable en ce jour de nous arrêter un moment sur la vie de quelques saints afin d’intérioriser le message qu’ils nous transmettent et d’accueillir les grâces que le Seigneur veut nous accorder, en cette solennité. Puisse le Seigneur nous donner de goûter nous aussi au bonheur qu’il nous donne dès ici-bas, et plus tard dans le monde à venir.

Amen.