2015-10-25 12:18:00

Les familles de réfugiés, présentes dans les prières des pères synodaux


(RV) Le Pape est revenu sur le Synode des évêques sur la famille à l’occasion de la prière de l’Angélus, dimanche place Saint-Pierre, quelques minutes après la fin de la messe concluant l’assemblée synodale. « J’invite tout le monde à rendre grâce à Dieu pour ces trois semaines de travail intense, animées par la prière et par un esprit de vraie communion, a-t-il lancé aux fidèles. Cela a été fatigant, mais cela a été un vrai don de Dieu, qui portera certainement beaucoup de fruits. »

François a alors défini la parole « synode ». Elle signifie « cheminer ensemble ». « Et ce que nous avons vécu, poursuit-il, c’est l’expérience d’une Église en cheminement, spécialement avec les familles du Peuple saint de Dieu éparpillées à travers le monde ».

En parlant de ce peuple qui marche, le Souverain Pontife « a avoué » avoir comparé cette image avec celle des réfugiés « marchant sur les routes de l’Europe », une « réalité dramatique de nos temps ». « Ces familles les plus souffrantes, déracinées de leurs terres, ont été elles aussi présentes avec nous lors du Synode, dans notre prière et dans nos travaux, à travers la voix de certains pasteurs présents dans l’assemblée », a détaillé le Pape. « Ces personnes à la recherche de dignité, ces familles à la recherche de paix, restent encore avec nous, l’Église ne les abandonne pas, car elles font parties du peuple que Dieu veut libérer de l’esclavage et guider vers la liberté. » 

Sauver tout le monde, des derniers aux premiers

Evoquant toujours le cheminement du peuple de Dieu, le Pape s’est dit frappé par Sa parole d’aujourd’hui, la prophétie de Jérémie : « Voici que je les fais revenir du pays du nord, que je les rassemble des confins de la terre ; parmi eux, tous ensemble, l’aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la jeune accouchée : c’est une grande assemblée qui revient ». Et au prophète d’ajouter : « Ils avancent dans les pleurs et les supplications, je les mène, je les conduis vers les cours d’eau par un droit chemin où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël. »

François a alors expliqué ces mots : « cette Parole de Dieu nous dit que le premier à vouloir cheminer ensemble avec nous, à vouloir faire ce “synode” avec nous, c’est justement Lui, notre Père ». Le Saint-Père détaille ensuite le « rêve » de Dieu, celui de « former un peuple, de le rassembler, de le guider vers la terre de la liberté et de la paix ». Un peuple composé de familles, avec « la femme enceinte et la jeune accouchée » évoquées par le prophète Jérémie. Un peuple qui, « pendant qu’il chemine, fait avancer la vie, avec la bénédiction de Dieu ».

« C’est un peuple qui n’exclut pas les pauvres et les désavantagés, mais qui les inclut, a enfin affirmé le Pontife. C’est une famille de familles, dans laquelle celui qui fatigue n’est pas marginalisé, laissé en arrière, mais réussit à marcher au rythme des autres, car ce peuple chemine au pas des derniers ; comme cela se fait dans les familles et comme nous l’enseigne le Seigneur, qui s’est fait pauvre avec les pauvres, petit avec les petits, derniers avec les derniers. Il ne l’a pas fait pour exclure les riches, les grands et les premiers, mais car c’est l’unique moyen pour les sauver eux aussi, pour sauver tout le monde. »








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