Le nouveau chef de la commission électorale en RDC mécontente l'Église

(RV) L’Église catholique, mécontente du nouveau chef de la commission électorale en République démocratique du Congo. Mercredi, les confessions religieuses ont désigné Corneille Nangaa, un technocrate inconnu du grand public, pour succéder à l'abbé Apollinaire Malu-Malu, démissionnaire pour raison de santé et qui avait organisé en 2006 les premières élections libres en RDC depuis l'indépendance de 1960.

Le choix de Corneille Nangaa, actuellement chef adjoint de département de la commission, à la tête de celle-ci, la Céni, n’a pas fait l’objet de débat. L’Église catholique affirme qu’il a été imposé par les représentants des sept autres confessions, qui l’avait sélectionné « en amont ». Confirmant cette affirmation, la Voix des sans-voix, la VSV, une des principales ONG congolaise de défense des droits de l'Homme, demande  à l'Assemblée nationale de retoquer ce choix et « d’exiger » des confessions religieuses qu'elles parviennent à un « réel consensus » sur le nom d'un candidat. Alors seulement les Congolais pourront être « rassurés sur l'organisation, dans les mois à venir, d’élections libres, démocratiques et transparentes », écrit la VSV dans un communiqué.

Le président en exercice, Joseph Kabila, déjà réélu en 2011, laisse planer le doute sur ses intentions. Il ne peut en théorie se représenter au prochain scrutin.