2015-10-22 16:02:00

ONU : le Saint-Siège encourage un nouveau modèle de développement


(RV) À un peu plus d’un mois de l’ouverture de la Cop 21, la conférence de Paris sur le changement climatique, le Saint-Siège souligne le besoin d’un réel développement durable qui ne traite pas les personnes comme des moyens de production. Mgr Bernardito Auza, l'Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à New York a pris la parole lors de la 70ème assemblée générale de l’ONU. Son intervention portait également sur la réforme des Nations Unies et sur l'urgence d'une juridiction internationale efficace.

Cyprien Viet

Mgr Auza a de nouveau insisté sur la nécessité de changer de « modèle de développement ». « Pendant trop longtemps, nous avons vu le développement seulement en termes de croissance économique et d'accumulation des richesses. » Un modèle qui, selon l'Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, se révèle « insoutenable, dans la mesure où il réduit les êtres humains à des moyens de production » et menace la terre en raison d’une exploitation insoutenable de ses ressources. Prenant appui sur l’encyclique du Pape François Laudato Si', Mgr Auza réclame donc de « changer » ce « processus insoutenable de développement qui appartient au passé ». Ni les personnes ni la planète ne peuvent y survivre longtemps, affirme t-il, avec force, dénonçant la « culture du gaspillage » et la « crise écologique » qui pèsent de façon disproportionnée sur les plus pauvres. 

« Il faut donc passer d’une culture du gaspillage à une culture de la solidarité qui intègre les dimensions économique, sociale et environnementale.» L'Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU s’est ensuite attardé sur la méthode de travail des Nations Unies et en particulier du Conseil de Sécurité. Il a demandé que tous les États membres aient « une juste part d'influence, en particulier au sein du Conseil de sécurité » et il a mis en évidence le besoin urgent d '« ouvrir les débats », dans lesquels toutes les voix seraient prises en compte.

Ainsi le Conseil acquerrait plus de « légitimité ». Mgr Auza a enfin appelé à plus de transparence et d’équité. « La responsabilité de protéger toutes les personnes » des atrocités et « des crimes contre l'humanité », est désormais, un principe reconnu par tous, bien qu’il ne soit « pas toujours facile à appliquer ». Toutefois, a-t-il conclu « les coûts humains inacceptables de l'inaction » sont la preuve que ce principe « devrait être l'une des principales priorités des Nations Unies ».

 

 








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