2015-10-16 16:28:00

De la sexualité aux divorcés-remariés, les travaux du Synode se poursuivent


(RV) 11ème jour de Synode. Au total, 247 pères synodaux se sont exprimés depuis le début de l’assemblée.

Lors de la congrégation générale de jeudi après-midi, il a de nouveau été question de la préparation au mariage, compris comme un itinéraire de foi conduisant à une rencontre avec Jésus. Les fiancés devraient pouvoir bénéficier d’une formation concernant la vision chrétienne de la sexualité et de l’amour, sans avoir peur de parler des vertu de la chasteté et de sa valeur. Aujourd’hui, l’éducation sexuelle se réduit trop souvent au contraceptif.

Concernant la procréation, il a été remarqué que les risques encourus par la prise de la pilule abortive sont trop peu connus. Il en va de même avec les techniques de fécondation artificielle qui sont proposées à des fins lucratives plus que thérapeutiques. Les couples et les prêtres sont désinformés et il a été souligné l’importance de mettre en place une équipe pluridisciplinaire pour étudier le problème de l’infertilité selon la morale catholique pour que l’Église parvienne à devenir un point de référence qualifié et éthique.

Il faudrait accorder une plus grande attention pastorale aux enfants de la rue, en aidant les familles pauvres à pouvoir offrir une éducation à leurs enfants. Les enfants sont des agents de la nouvelle évangélisation. Il est nécessaire de protéger la dignité des mineurs et le droit de leurs parents biologiques, mais il est également souhaitable d’encourager les adoptions, et favoriser la culture de l’accueil et de l’intégration en famille et dans la société.

Le thème de l’adoption a été élargi à celui de la responsabilité des parents et de la pro-créativité de l’amour conjugale. La valeur prophétique d’Humanae vitae a été de nouveau soulignée. Le texte de Paul VI a encore la capacité d’illustrer la sexualité humaine selon la « grammaire » du don de soi, du don sacramentaire et de l’interconnexion entre bios, eros, et agape. Il a été remarqué qu’on trouve  difficilement des prêtres capables d’accompagner les familles dans ce domaine de la sexualité.

Les familles ont un rôle clé « missionnaire » à jouer, tout comme les associations telles que les Équipes Notre-Dame, Retrouvailles ou Couples for Christ, également pour accueillir et accompagner les familles ou couples blessés ou en crise. Il a été souligné l’importance de la réconciliation au quotidien des couples. L’idée de centres d’écoute gratuits au sein des paroisses a été évoquée.

Les divorcés remariés ont à nouveau été l’objet de plusieurs interventions. Les positions sont multiples. Le lien du mariage est indissoluble, on ne peut modifier sa nature. Les Église orientales l’affirment également mais admettent de seconde unions après un « chemin de pénitence » adéquat. Une pastorale créative est nécessaire. Il ne faut pas commettre d’injustice vis-à-vis des couples fidèles dont le courage et la beauté devraient être mis en valeur.

Il a été proposé de créer une commission dédiée à cette problématique qui travaillerait sous la supervision de  la Congrégation pour la doctrine de la foi.

L’Église doit faire entendre la voix des « martyrs du silence ». Le drame de l’inceste qui touche une femme sur douze et un homme sur trente, a fait l’objet d’interventions. Tout comme le sort des personnes âgées. Isolées ou abandonnées, elles finissent par se sentir inutiles et, désespérées, songent au suicide ou à l’euthanasie.

Enfin, la famille inscrit l’Homme dans un contexte relationnel et transmet des valeurs. Elle a un rôle essentiel pour la paix. Trop souvent, elle est victime des fragilités du système économique (chômage), des conséquences du changement climatique (manque d’eau ou de nourriture), ou du manque d’habitat.








All the contents on this site are copyrighted ©.