Syrie : l'évêque de Hassaké récuse le terme de "guerre sainte"

(RV) L’ambassade de Russie à Damas a été visée par deux obus à Damas, la capitale syrienne. Ils ont frappé le bâtiment au moment où commençait une manifestation de soutien au gouvernement russe. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, des rebelles islamistes positionnés autour de la capitale seraient à l’origine des tirs.

Cela fait près de 15 jours que l'aviation russe mène des bombardements contre les groupes qu'elle qualifie de terroristes en Syrie. Une opération soutenue et même bénie par le Patriarcat de Moscou qui la qualifie de « guerre sainte »…  Pour l’archevêque syro-catholique de Hassaké-Nisibi, dans le nord de la Syrie, il s’agit d’une manière insensée de définir ce qui se passe. Selon Mgr Jacques Behnan Hindo, fournir des justifications religieuses aux interventions militaires contre les djihadistes est incorrect et trompeur : pour lui, « cela confirme les stéréotypes djihadistes qui qualifient les occidentaux de croisés ».

Par ailleurs « ce sont les djihadistes qui parlent de guerre sainte. Si nous aussi utilisons ces mêmes mots, quelle est la différence entre nous et eux ? Par de semblables expressions, on finit par confirmer leur idéologie sanguinaire ». Pour Mgr Hindo, « il faut réaffirmer que la guerre est toujours un péché et que dès lors il ne peut exister de guerre sainte. Il convient de conserver toujours clairement à l’esprit que les djihadistes ne sont pas seulement contre les chrétiens mais qu’ils sont contre tous, à commencer par les musulmans qui ne se soumettent pas à leur idéologie et à leur domination ».

(avec Fides)