2015-10-01 18:01:00

Les bureaux de la Caritas saccagés à Bangui


(RV) A Bangui, la capitale centrafricaine, les bureaux de la Caritas ont été saccagés. Selon le siège romain du réseau, qui ignore l’identité des auteurs du pillage, il n'y aurait désormais plus rien dans les locaux. La direction de la Caritas a demandé à ses membres de rester chez eux jusqu’à ce que la situation évolue positivement. 

Dans la capitale, les activités humanitaires sont paralysées par les violences qui ont éclaté le 26 septembre à la suite de l’assassinat d’un jeune chauffeur musulman. Ces affrontements ont donné lieu à des violences intercommunautaires, à de nombreuses exactions et des actes de pillage. Ainsi, les sièges de plusieurs ONG, dont Caritas Bangui, et le Programme alimentaire mondial ont été saccagés, tandis que ceux de Caritas Centrafrique font l’objet de menaces de plus en plus ouvertes. Les véhicules des ONG sont systématiquement lapidés par des manifestants. Désormais les personnels expatriés sont regroupés dans un hôtel, et aucun étranger n’ose sortir dans la rue. Des milliers d’habitants des quartiers les plus touchés par la violence des bandes armées ont trouvé refuge dans neuf paroisses, des couvents, des séminaires et autres structures de l’Eglise catholique. La situation est inquiétante pour les malades dans les hôpitaux qui ne peuvent pas recevoir régulièrement leurs soins ni être ravitaillés par leurs familles à cause de l’insécurité. L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga a ainsi lancé un appel au calme dans les médias nationaux, avec le président de la communauté islamique, l’Imam Kobine Lamaya.

Caritas craint que les membres de la plateforme des confessions religieuses, dont fait partie l’archevêque catholique de Bangui, soient pris pour cible et demande à la Minusca de prendre des mesures immédiates pour assurer leur sécurité. Formée des leaders catholique, musulman et protestant, la plateforme a joué un rôle crucial dans le processus de paix. Toujours selon Caritas, les évènements récents démontrent que le pays n’est pas encore prêt pour aller aux urnes.  Un plan solide et une réelle volonté politique sont nécessaires pour qu’à moyen terme, des élections puissent avoir lieu dans de bonnes conditions.

Pour la présidente de la transition, ces violences ont été instrumentalisées et relèvent d’une tentative de prise de pouvoir. Catherine Samba Panza est rentrée en urgence de New York où elle participait à l’assemblée générale des Nations Unies. Ce jeudi, une large partie de Bangui semblait retrouver un calme apparent même si des points de tension demeuraient dans les quartiers les plus affectés par les violences

(sources : Caritas internationalis et AFP). 








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