Côte d’Ivoire : L’Institut de théologie jésuite d’Abidjan fait honneur au Cardinal Monsengwo

Mercredi 30 septembre 2015, l’Institut de théologie de la Compagnie de Jésus (Itcj) à Abidjan, en Côte d’Ivoire, a organisé des conférences bibliques en la fête de saint Jérôme, patron des biblistes et exégètes. Des réflexions scientifiques que les autorités de l’Itcj ont baptisé « Conférences bibliques Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya », du nom de l’archevêque métropolitain de Kinshasa, en République Démocratique du Congo. La motivation d’un tel choix s’explique par le fait que le Cardinal Monsengwo, bibliste, est le premier exégète africain diplômé du Biblicum, à Rome, a fait savoir le père jésuite Paul Béré, initiateur de ces premières conférences bibliques.

Deux conférenciers ont été invités à prendre la parole. Le premier, l’abbé Jean Bosco Matang, recteur de l’Université catholique du Congo (Rd Congo). Il s’est largement prononcé sur l’engagement pastoral et les œuvres scientifiques du Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. L’abbé Matang a présenté le Cardinal Monsengwo comme quelqu’un qui a toujours reçu les charges que l’Eglise hiérarchique lui a confiées comme « une mission ». Il s’est toujours battu pour la paix et la justice en Afrique en général et en République Démocratique du Congo en particulier. Le Cardinal Monsengwo, devant des situations de fortes tensions a eu des propos très forts : « l’Eglise n’a pas d’armes pour imposer la paix et la justice, mais seulement l’Evangile de Jésus Christ ».

A cause de tels propos, il a toujours été salué comme un vrai artisan de paix et promoteur de la justice pour tous. Sur son œuvre scientifique majeure, à savoir sa thèse doctorale défendue au Biblicum, à Rome, le Cardinal Monsengwo est celui qui a toujours œuvré pour une exégèse notamment africaine « contextualisée et inculturée », a informé l’abbé Jean Bosco Matang qui n’a pas oublié de mentionner que le Cardinal Laurent Monsengwo est le premier docteur africain en exégèse.

Le deuxième conférencier, l’abbé Marc Girard venu du Canada a lui axé son propos sur l’importance du langage symbolique, combien significatif en Afrique, notamment. Selon lui, alors que la raison n’a pas toute sa place dans les cultures, les symboles unifient les cultures. Il faut donc davantage développer le langage du symbole pour mieux véhiculer le message de l’Evangile.

Le Cardinal Monsengwo Pasinya qui a pris la parole en dernier lieu après avoir écouté attentivement les conférenciers, s’est dit fier d’avoir eu l’honneur d’être au milieu des étudiants d’un institut de théologie des jésuites où les jeunes sont initiés à exceller dans la recherche scientifique. Il a remercié les autorités de l’Itcj pour avoir donné son nom à ces conférences bibliques. Il a encouragé les jeunes étudiants à s’armer de courage, car affronter l’étude des Saintes Ecritures demande du courage et de la patience.

Après quoi, le Cardinal Monsengwo, qui revenait des Etats-Unis où il a accompagné le Pape Français dans son voyage apostolique, a présidé l’eucharistie de la fête de saint Jérôme dans la chapelle de l’Itcj, avec une forte présence de religieux et religieuses. Mais aussi, de l’ambassadrice de la République Démocratique du Congo, en Côte d’Ivoire qui a assisté aux conférences.            

Pour le père Yvon Christian Elenga, recteur de l’Itcj, ces conférences bibliques viennent à point nommé afin de stimuler les étudiants à s’exercer dans l’exégèse biblique pour une meilleure compréhension des textes bibliques.