2015-09-12 16:42:00

Le Pape François appelle à « humaniser l'économie »


(RV) « Chercher à humaniser l’économie, unir l’efficacité avec la solidarité » : c’est le rôle d’une banque coopérative, tel qu’expliqué par le Pape François. Ce samedi matin, il recevait en la salle Paul VI au Vatican 7000 personnes, dirigeants, employés et leurs proches de la Banca di Credito cooperativo de Rome (BCC), la Banque de Crédit coopératif.

Dans son discours, le Pape a souligné que le plus grand défi pour une coopérative n’était pas celui de devenir une grande entreprise mais de « croître en continuant à être une vraie coopérative », autrement dit en favorisant « la participation active des actionnaires. Faire ensemble et faire pour les autres ». 

Le Pape François aime les coopératives. Il a déjà eu l’occasion de le leur dire en février en rencontrant deux fédérations italiennes de coopératives. Alors, il a répété à cette banque coopérative les conseils qu’il avait déjà formulés il y a quelques mois : « être un moteur qui développe la part la plus faible des communautés locales et de la société civile, en pensant surtout aux jeunes sans travail, et en pariant sur la naissance de nouvelles entreprises coopératives ». Il les a aussi encouragés à « proposer et mettre en pratique de nouvelles solutions en matière, notamment, de santé », tout en se préoccupant « du rapport entre l’économie et la justice sociale, pour maintenir la dignité et la valeur des personnes ». « Au centre : la personne, pas le Dieu argent ! » s’est-il exclamé.

La banque coopérative doit penser également à « promouvoir un usage solidaire et social de l’argent » car une vraie coopérative est un lieu « où le capital ne commande pas sur les hommes mais les hommes sur le capital ». Autre recommandation : « faire croître l’économie de l’honnêteté en ce temps où l’air de la corruption souffle de partout ». Enfin, la coopérative se doit de « participer activement à la mondialisation ».

Au-delà de ces conseils, le Pape François a insisté sur le principe de « subsidiarité », essentiel pour la doctrine sociale de l’Église. Il s’agit de « ne pas peser sur les institutions et donc sur le pays quand on peut affronter les problèmes avec ses propres forces, avec responsabilité ». Et d’indiquer la route à la banque romaine, invitée à « penser plus grand et à élargir les horizons ».

Enfin, le Pape a souhaité que la BCC « puisse être le noyau autour duquel se construit un grand réseau pour faire naitre des entreprises qui créent de l’emploi », une nécessité pour « donner l’opportunité que chaque homme et chaque femme aient la dignité que donne le travail ».

 








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