2015-09-12 17:52:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 13 septembre


(RV) Voici le commentaire de l'Évangile du dimanche 13 septembre, préparé par le père Pascal Montavit.

L’Évangile de ce jour nous propose un enseignement précieux sur Jésus mais aussi sur l’homme, en la personne de Pierre. Il nous révèle également le sens de la souffrance lorsqu’elle est vécue en Dieu.

Jésus demande à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » (Mc 8,29). Auparavant, il est dit que Jésus était perçu par les gens comme Jean-Baptiste, Elie ou encore un des prophètes. De son côté, Pierre s’exclame : « Tu es le Messie » (Mc 8,29). Ce qui est surprenant, c’est que, pour définir qui est Jésus, les gens se réfèrent aux personnages du passé. Ils n’ont pas encore vu la nouveauté qu’apporte la venue de Jésus. Il n’est pas une réincarnation d’une figure emblématique du passé, ni l’esprit d’un prophète des temps anciens revenu sur terre. Il est le Fils de Dieu. Cette affirmation n’est pas anodine. Parfois, Jésus est comparé aux grands hommes de l’histoire, ceux qui ont marqué leur temps, comme Bouddha ou Martin Luther King. Mais Jésus n’est pas de ceux-là. Il est le Messie d’Israël, le Fils de Dieu venu pour sauver tous les hommes. Même si cela peut paraître assez classique, il est important de prendre le temps de nous poser la question : « Pour moi, qui est Jésus ? ». Si nous prenons un temps de méditation et de prière avant d’y répondre, nous risquons d’être surpris par notre réponse. Jésus est-il vraiment celui qui m’a révélé l’Amour du Père et qui m’a donné sa vie afin que je puisse vivre en communion avec Dieu ? Est-il celui qui me montre le chemin sur terre, un chemin qui me mène vers le Ciel ? Est-ce que je lui fais confiance, au quotidien, comme dans mes grandes décisions ? Suis-je prêt à lui laisser la première place en acceptant ce qui demeure parfois incompréhensible ?

En disant : « Tu es le Messie », Pierre reconnaît tout cela en Jésus. Et pourtant, quelques minutes après, Jésus va lui dire : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (Mc 8,33). C’est pourquoi cet Évangile nous révèle non seulement qui est Jésus, mais aussi qui est l’homme. Dieu seul est parfait. L’homme, de son coté, peut être instrument de Dieu et accomplir, par grâce, des choses merveilleuses qui manifestent le Royaume des Cieux. Mais il peut aussi – et très rapidement après – devenir un instrument du mal. En ce sens, le psalmiste dit : « Ne mettez point votre confiance dans les princes, dans un fils de la glaise, il ne peut sauver » (Ps 146,3). Cela doit aussi résonner comme un appel à l’humilité pour chacun d’entre nous. Si le Seigneur nous utilise parfois, nous ne sommes pas à l’abri de nous égarer nous-mêmes et d’égarer les autres. Les pièges sont nombreux, à commencer par celui de l’orgueil lorsque nous réalisons que nous pouvons être un instrument efficace de Dieu. L’exemple de Pierre, et celui de toute l’histoire de l’Église, nous rappellent que Dieu seul est parfait. Les hommes, eux, commettent des erreurs.

Il est intéressant aussi de noter que Jésus enjoint à ses disciples de ne dire à personne qu’il est le Messie. Tout simplement car son heure n’est pas encore venue. Jésus lui-même, sur terre, a respecté les temps et les étapes que son Père avait définis en l’envoyant pour sauver les hommes. Ce qui est vrai pour Jésus, l’est aussi pour nous. Il y a un « temps pour toute chose sous le ciel. Un temps pour enfanter, un temps pour mourir », nous dit Qohéleth (Qo 3,1-2).

En ce jour, demandons au Seigneur de nous révéler davantage qui il est et entrons dans la sagesse du temps de Dieu en nous laissant guider par son Amour. 

 








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