2015-09-11 12:56:00

Le Pape exhorte à « avoir le courage de se blâmer avant d'accuser les autres »


(RV) Pour être miséricordieux envers les autres, nous devons avoir le courage de nous accuser nous-mêmes. C’est la réflexion développée par le Pape François, ce vendredi matin lors de la messe célébrée en la chapelle de la maison sainte Marthe. Nous devons apprendre à ne pas juger les autres, sinon nous devenons hypocrites, a souligné le Saint-Père. Un risque, a-t-il prévenu, auquel nous devons être attentif « du Pape aux simples fidèles ».

« Générosité du pardon, générosité de la miséricorde » ; ces jours-ci, a indiqué le Saint-Père, la liturgie nous a fait réfléchir au style chrétien, qui revêt des sentiments de tendresse, de bonté, de douceur et nous a exhortés à se supporter les uns les autres. Le Seigneur, a poursuivi le Pape, nous parle de “récompense” : “ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. Ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés”. Et nous pouvons alors dire, indique le Saint-Père : « Mais Père, c’est beau mais par où devons-nous commencer ? quelle est la première étape pour aller dans cette voie ? La première étape, nous le voyons aujourd'hui, est à la fois dans la première lecture et dans l'Évangile. La première étape est l’accusation contre nous-mêmes ».

Il s’agit, insiste le Pape François « d’avoir le courage de s’accuser avant d'accuser les autres ». Et citant saint Paul qui “nous enseigne à nous accuser nous-mêmes” il invite à ne pas se sentir « le juge qui ôte la paille des yeux des autres ». Il faut avant « ôter la poutre de nos propres yeux ». Le Pape souligne alors que tout homme et toute femme qui n’apprend pas à se blâmer deviennent hypocrites. « Tous, insiste-il, du Pape aux simples fidèles. Si l'un de nous n’a pas cette capacité il ne peut pas accéder à cette œuvre si belle de la réconciliation, de la paix, de la tendresse, de la bonté, de pardon, de générosité et de miséricorde que nous a apporté le Christ ».

La première étape est : demander “la grâce de la conversion au Seigneur” et le Pape conseille, « lorsque nous pensons aux défauts des autres, de s’arrêter un instant et de s’interroger sur soi-même. C’est le premier pas sur cette voie de la magnanimité. Parce que celui qui ne sait regarder que le brin de paille dans l’œil de l'autre, finit dans la mesquinerie : il finit pas avoir une âme pleine de bassesses et de commérages ».

Et le Saint-Père conclut en demandant au Seigneur la grâce “de suivre le conseil de Jésus: être généreux dans le pardon, être généreux dans la miséricorde" et d'ajouter : pour canoniser « une personne, il y a tout un processus, il faut un miracle et puis l'Église la proclame Sainte. Mais, indique-t-il, s’il existait une personne qui n'a jamais, jamais, jamais dit du mal de l'autre alors on pourrait la canoniser immédiatement ».








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