Le Saint-Siège en guerre contre les armes à sous-munitions

(RV) Les armes à sous-munitions sont parmi les armes les plus meurtrières, d’où une grande préoccupation de la part du Saint-Siège. Elle a été exprimée par son observateur permanent près les Nations Unies à Genève lors de la première conférence de révision de la convention sur les armes à sous-munitions qui se tient à Dubrovnik, en Croatie. Mgr Silvano Tomasi a rappelé qu’il « est important de garder à l’esprit les fondamentaux de cette Convention : placer la personne humaine, en particulier les victimes, au centre de nos préoccupations ; continuer à renforcer la norme ; mettre l’accent sur la prévention ; ne pas fuir la responsabilité et les mesures concrètes de la mise en œuvre des obligations contractées ; se donner les moyens administratifs et financiers pour réaliser les objectifs de la Convention. »

Les explications d'Antonino Galofaro.

 

Comme souvent, c’est l’aspect financier qui domine, « un grand défi » selon Mgr Tomasi qui souhaite que « la responsabilité » soit « collective et le fardeau » « partagé de manière juste ». C’est même « incontournable » pour « terminer le travail commencé ». Autrement dit, il faut trouver l’argent pour financer « l’Unité de soutien et l’architecture des réunions ». L’objectif est clair pour l’observateur permanent du Saint-Siège : il faut éviter « de refaire l’expérience malheureuse que la Convention sur les mines antipersonnel est en train de vivre et de revivre ».

Au-delà de ces préoccupations financières, Mgr Tomsai rappelle quelques évidences : tout d’abord que « l’universalisation de la Convention et de la norme qui la soutient est une priorité » et que « l’assistance aux pays affectés est indispensable ».

« Une machinerie bien calibrée et dynamique est une nécessité pour progresser dans la réalisation des objectifs de la Convention. Pour tout cela, nous avons besoin d’une Unité de soutien qui soit compétente, efficace, stable et pérenne », précise-t-il également.

L’enjeu est de taille puisque les armes à sous-munitions peuvent être une menace pour « la vie des populations » et « un obstacle au développement socio-économique des régions qui ont connu des conflits armés ».