Le réseau Caritas sensibilise contre le gaspillage alimentaire

(RV) Le réseau Caritas poursuit son plan contre les gaspillages à la faveur de l’Exposition universelle de Milan centrée sur la nutrition, l’énergie et l’alimentation durable. Depuis début mai, l’organisation catholique a récupéré et redistribué aux nécessiteux onze tonnes de surplus de nourriture provenant du supermarché installé dans l’espace  de l’Exposition mais pas seulement. Pour l’organisation catholique, il s’agit d’une expérience pilote, d’un banc d’essai en vue d’une campagne contre le gaspillage alimentaire et la redécouverte de la dignité des personnes.

Marie Duhamel.

À la suite d’une dégustation, Caritas a pu récupérer 5 mortadelles de 14 kg chacune. Comme bien d’autres denrées, ce produit phare de la charcuterie italienne aurait dû finir à la poubelle ; il a pris, au contraire, le chemin des paroisses et des cantines populaires. Autre initiative symbolique mais concrète : toujours à partir des invendus alimentaires consommables de l’Expo et de la grande distribution, Caritas Milan distribue tous les soirs, depuis début juin, 90 repas aux pauvres. L’originalité est qu’ils ont été conçus par des chefs étoilés recrutés par le célèbre cuisinier italien Massimo Bottura, une des toques les plus influentes du monde. Massimo Bottura s’est lui-même engagé contre la gaspillage alimentaire et devient chaque jour un peu plus le porte-parole d’un nouvel humanisme ; car selon lui les chefs ont désormais une responsabilité dans l’avenir de l’alimentation mondiale. 

Chaque année, 1,4 milliard de tonnes de nourriture est gaspillé dans le monde, de quoi nourrir quatre fois tous ceux qui dans le monde ne mangent pas à leur faim. Rien qu’en France, ce sont entre 20 et 30 Kg de nourriture qui sont jetés chaque année par habitant. Une aberration sur une planète dont les ressources s’épuisent. Il existe un éventail de solutions permettant d’éviter le gaspillage dont le renforcement de la collaboration entre les banques alimentaires et les petites et grandes surfaces. Mais cela passe aussi par des campagnes de sensibilisation des ménages. D’un point de vue tant éthique, qu’économique et écologique, la destruction des denrées comestibles n’est plus acceptable.