2015-08-23 14:02:00

Le Christ nous rassasie, pas la mondanité


(RV) « Qui est Jésus pour moi  ? Que représente-t-il dans ma vie ? une nom ? Une idée ? Un personnage historique ? Ou bien vraiment cette personne qui aime, qui a donné sa vie pour moi et qui marche avec moi ? ». Ce dimanche, le Pape a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre pour la prière de l’Angélus à faire une minute de silence pour se donner le temps de répondre à cette question « Pour moi qui est Jésus ? », encourageant chacun à lire chaque jour un passage de l’Évangile pour connaître la Parole de Jésus car « plus nous sommes avec Lui , plus croît le désir de rester avec Lui ».

Ce dimanche, François a commenté l’Évangile de Jean, (6, 60-69) : la fin du discours sur le Pain de vie. Jésus y explique être le Pain descendu du ciel, et affirme qu’il donnera sa chair comme nourriture et son sang comme boisson, « une allusion claire au sacrifice de sa vie même ».

Après « le grand enthousiasme » de la multiplication des pains, « les gens sont déçus » par ces paroles qu’ils jugent « indignes d’un Messie ». Ce ne sont pas des paroles de « gagnants », résume François. « Certains regardaient Jésus comme un Messie qui devait parler et agir afin que sa mission ait du succès immédiatement ». Même les disciples ont du mal à accepter « le langage inquiétant » de Jésus. « Cette parole est rude !
Qui peut l’entendre ?
»

En réalité, explique le Souverain Pontife, les disciples avaient très bien compris, « tellement bien qu’il ne voulaient pas écouter, parce que c’est un discours qui à mis leur mentalité en crise », et c’est ce que font « toujours » les paroles de Jésus, poursuit le Pape. « Elles nous mettent en crise par exemple devant l’esprit du monde, la mondanité ».

Jésus offre cependant la clé pour dépasser cette difficulté. Une clé en trois points qu’énumère François : son origine divine (Il descend du ciel et Il montera « là où il était auparavant »), ses paroles ne peuvent être comprises que par l’action du Saint-Esprit, enfin la vraie cause de l’incompréhension est le manque de foi. « A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner » écrit Jean. Mais que fait Jésus ? « Face à ces défections ? Il ne brade pas ni n’adoucie ses paroles, et même, précise François, il contraint à faire un choix précis : ou être avec lui, ou se séparer de lui ». C’est à ce moment-là que Simon-Pierre se confesse au nom des apôtres : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ». Il ne dit pas « où » mais « à qui », souligne le Pape. « La fidélité à Dieu est une question de fidélité à une personne » : Jésus.

« Tout ce que le monde nous offre ne rassasie pas notre faim d’infinie. Nous avons besoin de Lui, d’être avec Lui, de se nourrir à sa table, à ses paroles de vie éternelle. Croire en Jésus signifie faire de Lui le centre, le sens de notre vie. Christ n’est pas un accessoire : Il est le Pain de vie, une nourriture indispensable. Se lier à Lui dans un vrai rapport de foi et d'amour, ne signifie pas être enchainés, mais profondément libres et toujours en chemin, ouverts aux défis de notre temps. »

Le Pape prie enfin la Vierge pour qu’elle nous aide à aller vers Jésus, pour expérimenter la liberté qu’il nous offre, et qui nous permet de « nettoyer nos choix de ses incrustations mondaines et de nos peurs ».








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