2015-08-15 18:19:00

Une fête de l'Assomption en solidarité avec les chrétiens d'Orient


(RV) En cette fête de l’Assomption, les cloches de plusieurs centaines d’églises à travers le monde ont sonné à midi en signe de solidarité avec les chrétiens d’Orient.

Officiellement, en début de matinée, les organisateurs de cette opération baptisée "Christian Bells" recensaient 76 diocèses en France et 59 diocèses dans 16 pays étrangers sur trois continents. 28 abbayes et sanctuaires ont participé à l’opération.

Ce recensement, naturellement, ne prend pas en compte les très nombreuses paroisses qui ont participé à cette démarche sans consigne précise des évêques locaux. La médiatisation a permis de diffuser cette initiative très rapidement. Ainsi, vendredi soir, tous les diocèses d’Irlande et des Pays-Bas ont rejoint cette opération.

Les cloches ont sonné dans des endroits aussi divers qu’à Reykjavik en Islande, diocèse le plus septentrional du monde, mais aussi en Guyane française, à Vienne en Autriche, à Montréal, à Madrid, à Londres, à Oran en Algérie ou encore sur une base militaire française proche de Ndjamena, la capitale du Tchad. Dans plusieurs endroits du monde, certaines communautés protestantes se sont aussi jointes à l’appel, comme à l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné au Gabon.

À Paris, le cardinal André Vingt-Trois avait invité toutes les paroisses à consacrer une intention de prière pour les chrétiens d’Orient, et à réciter un chapelet pour eux, en espérant aussi que des touristes et des personnes de passage puissent se joindre à cet appel.

Dans des messages envoyés au patriarche chaldéen Louis Sako et au patriarche syriaque catholique Ignace Joseph III Younan, l’archevêque de Paris reconnait que «  ce geste symbolique ne résoudra pas les innombrables difficultés où se trouvent les familles chassées de leurs terres ancestrales, puisse-t-il toutefois les assurer que leur fidélité encourage la foi de beaucoup en Occident. »

Un signe d’espérance donc pour les chrétiens d’Orient, pour que la vie soit plus forte que la mort.

Au milieu des drames de la guerre, quelques bonnes nouvelles émergent parfois. L’organisation État islamique a libéré cette semaine 22 otages assyriens retenus depuis février par les djihadistes. Les négociations de poursuivent pour les 187 autres, des responsables chrétiens de la ville de Hassaké tentent patiemment de sauver leurs fidèles.

Les Assyriens, une communauté parmi les plus anciennes converties au christianisme, sont environ 30.000 en Syrie. Ils représentent donc environ 2,5% des 1,2 million de chrétiens du pays officiellement recensés avant le début de la guerre.

 

 








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