2015-08-15 12:26:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 16 août 2015


(RV) L'Évangile de ce dimanche 16 août, 20e dimanche du Temps Ordinaire, est tiré de Jean 6, 51-58. « Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. » Voici le commentaire du père Pascal Montavit.

L’Évangile de ce jour continue, à la suite des dimanches précédents, la méditation sur le discours du "Pain de Vie", transmis par l’évangéliste saint Jean.  

Jésus affirme : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,54). L’Eucharistie nous ouvre donc les portes de la vie éternelle. Parfois, nous pouvons oublier que le cœur de notre foi chrétienne est la Résurrection. Notre vie sur terre a un temps limité et ce que nous y vivons est appelé à être tourné vers l’au-delà. Il est vrai qu’il est difficile de parler de la résurrection que vivra celui qui accueille le Christ. Personne ne l’a expérimentée pour venir en parler, si ce n’est Jésus lui-même. Il s’agit donc d’un acte de foi en la parole de Jésus : celui qui croit en Lui ressuscitera aux derniers jours. Il existe cependant une manière bien concrète de pressentir ce que signifie la Résurrection. Dans notre vie au quotidien, en raison de notre histoire et des différents éléments douloureux que nous avons pu traverser, nous pouvons porter en nous des choix de mort. Dès à présent, ces parties de notre être qui portent la mort, le Seigneur veut les visiter et nous faire vivre une expérience de Résurrection. Saint Paul dit dans l’Épître aux Ephésiens : « Avec lui, il nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus » (Ep 2,6). C’est donc une réalité déjà en partie présente. Cette résurrection au dernier jour, nous pouvons la vivre maintenant dans tous les choix de mort que nous avons pu faire et où le Seigneur veut répandre sa vie. C’est parce que nous vivons, dès ici-bas, un avant-goût de la résurrection que nous pouvons en faire l’objet de notre espérance pour la vie qui nous attend après la mort.

Jésus continue en disant : « En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6,55). Dire qu’il y a une vraie nourriture et une vraie boisson ne signifie pas que les autres soient fausses, mais plutôt qu’elles sont insuffisantes. Nous avons tous besoin de manger et de boire pour vivre. Jésus lui-même, sur terre, se nourrissait. Mais nous sommes créés avec un corps et une âme. Et les deux ont besoin d’être nourris. Il est important de réaliser que ces deux réalités sont liées. La manière dont nous nourrissons notre corps a une influence sur notre âme, et réciproquement. Si nous sommes dans l’excès par rapport à ce qui touche notre corps : les aliments, la télévision ou encore le sport, notre âme s’en trouve alourdie et a du mal à garder un rythme de prière. La bonne question à nous poser lorsque nous faisons une activité est la suivante : « Est-ce que je peux, par la suite, me mettre en prière ? » De même, lorsque nous nourrissons notre âme par la prière ou durant l’Eucharistie, c’est tout notre corps qui s’en trouve mieux car nous sommes dans la paix.

En ce jour, nous pouvons prier pour remettre notre vie dans les mains de Dieu. Nous pouvons lui demander sa lumière pour discerner ce qui est bon pour notre corps et notre âme. Les habitudes sont difficiles à changer, mais parfois il est nécessaire de le faire. Et la Grâce de Dieu peut nous y aider. Ce que le Seigneur veut pour nous, c’est une véritable unité de tout notre être. Notre corps est bon. Sans lui, nous ne pourrions pas le louer, ni aimer notre prochain ou poser des actes de charité. Mais il peut aussi nous entraîner loin de Dieu. 








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