2015-08-08 12:17:00

Méditation du XIXè dimanche du Temps ordinaire


Le Père jésuite Davy Dossou, nous introduit à la méditation avec les lectures du XIXè dimanche du Temps ordinaire : 

Bien aimés dans le Seigneur, aujourd’hui 19ème dimanche du temps ordinaire de l’année B, la liturgie nous donne de méditer sur Jésus. Jésus se donne à nous comme le pain de la vie, non seulement dans la foi, mais dans l’Eucharistie. C’est l’enseignement essentiel que nous devons recueillir de l’évangile de ce jour. Pain qui non seulement vient s’incorporer à notre propre substance, mais qui par là même donne la vie car Jésus n’est pas un pain ordinaire. Il n’est pas simplement un pain qui alimente notre vie, il est le pain vivant, c’est-à-dire qu’il est lui-même la vie. Car il est en communion avec le Père, source infinie, unique, éternelle de toute vie d’où découle toute vie, sans cesse, dans le monde, à travers Jésus qui est l’image du Père, qui est l’envoyé du Père, qui est le don du Père.

Et cette comparaison que Jésus choisit entre lui-même et le pain qui fortifie notre corps, qui vivifie notre vie, cette comparaison n’est pas une simple image. Les dernières paroles que nous lisions il y a un instant nous disent : « Le pain que je vous donnerai, c’est ma chair », ma propre chair. C’est réellement ma chair « pour la vie du monde ». C’est donc bien le mystère de l’eucharistie que déjà, Jésus laisse entrevoir dans ce discours du pain de vie, dans la synagogue de Capharnaüm après la multiplication des pains.

C’est pourquoi le repas de l’eucharistie n’évoque pas seulement cette dernière cène où à la veille de souffrir Jésus a donné son corps et son sang offert en sacrifice, mais aussi ses repas avec le Christ Ressuscité. L’eucharistie commencée la veille de sa mort, Jésus la renouvelle au lendemain de sa Résurrection et elle ne cesse plus de construire peu à peu le monde nouveau au cœur de notre monde ancien de telle sorte qu’au dernier jour, tout l’édifice intérieur se sera invisiblement mis en place à coup d’amour, à coup d’eucharistie, à coup de présence du Christ, peu à peu se sera construit cet édifice et le monde ancien, comme un échafaudage qui entoure la construction nouvelle, n’aura plus qu’à s’effondrer pour qu’apparaisse la vérité de l’univers nouveau.

En communiant au pain et au vin qui sont le corps et le sang du Christ, nous recevons en nous le germe de la vie éternelle, nous recevons le germe de la Résurrection. Mettons-nous debout car nous sommes, dès maintenant, vivants de la vie même du Christ. AMEN !








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