2015-08-04 13:29:00

Mgr Gallagher réaffirme la voie du dialogue pour construire la paix


(RV) L’Irak, l’Etat islamique, le rôle de la Russie, l’Union européenne et la Grèce : ce sont les thèmes abordés par Mgr Paul Richard Gallagher, le secrétaire pour les rapports avec les États du Saint-Siège. Dans une interview accordée au quotidien italien La Stampa, le chef de la diplomatie vaticane revient sur les dossiers les plus chauds de ces derniers mois et réaffirme la volonté du Pape François de dialoguer avec tous en vue d’atteindre la paix. Xavier Sartre

« La diplomatie vaticane exhorte tout le monde à être des artisans de paix ». Mgr Gallagher rappelle ainsi que « le Pape François est toujours ouvert à la rencontre avec les chefs d’État et de gouvernement qui demandent une audience ». Ce qui fut le cas avec Vladimir Poutine le 10 juin dernier. C’est bien parce que « nous avons tous besoin de marcher ensemble, et non séparément, et encore moins l’un contre l’autre pour améliorer le monde d’aujourd’hui » que le Pape François n’a pas hésité à s’entretenir avec un président pourtant vivement critiqué par les Occidentaux. L’archevêque explique que la Russie « peut jouer un rôle dans la stabilisation de la Méditerranée, comme elle l’a joué pour obtenir un accord sur le nucléaire avec l’Iran ».

Accord d’ailleurs salué par le Saint-Siège, preuve que « le chemin pour résoudre les controverses et les difficultés doit toujours être celui du dialogue et de la négociation ». La diplomatie vaticane souligne toutefois que cet accord « réclame la poursuite des efforts et l’engagement de tous pour qu’il puisse donner ses fruits ».

Autre dossier suivi avec attention par le Pape : le Proche-Orient, avec l’Irak tout d’abord. Mgr Gallagher estime que la communauté internationale peut apporter de l’aide humanitaire à Bagdad, ou l’aider à renforcer ses institutions politiques en vue d’instaurer un Etat de droit. Pas question, bien évidemment de reconnaitre à l’État islamique une quelconque revendication territoriale ou un caractère étatique, et encore moins de le reconnaitre comme un vrai représentant de l’islam. Là aussi, comme en Syrie, « des choix de dialogue et de réconciliation et des gestes concrets pour construire la paix doivent être accomplis avec une persévérance patiente ».

Concernant la Grèce, Mgr Gallagher considère que la crise vécue ces derniers mois par les Européens et les Grecs, montre que l’Union européenne « ne peut pas être réduite à une institution exclusivement économico-financière ou bien où l’aspect économique prime sur les autres ». « L’économie doit vivre aux côtés d’autres valeurs, culturelles, politiques et éthiques, également déterminants pour la croissance de la société européenne ».








All the contents on this site are copyrighted ©.